lundi 30 juillet 2007

L'Empire des anges par Bernard Werber


C'est l'histoire d'un thanatonaute qui meurt (explorateur du monde par-delà la mort) qui se retrouve au paradis à devoir choisir entre "refaire un tour de manège" en oubliant tout ou devenir un ange gardien.
L'auteur nous propose d'imaginer comment un ange doit gérer trois vies qui lui sont confiées aux quatre coins du globe...
Quatre récits se croisent et se décroisent sans arrêt : l’aventure de l’ange gardien/Thanatonaute, les trois vies dont il est censé être responsable et une encyclopédie qui se développe.
Il imagine un mécanisme de la pesée de l'âme où chaque être pensant doit aboutir à un total de points. Pour accéder au stade supérieur (par réincarnation), l’objectif est d'aboutir à environ 100 points de plus que le stade précédent pour progresser.

Il y a beaucoup de choses qui m’ont amusées.
Un moment fort, c’est le « J'accuse...! » d’ 'Émile Zola, l’ange gardien et avocat du héro. Retrouver ce personnage historique dans un rôle qui lui va si bien, c’est un régal !
Ou encore, Marilyn Monroe qui participe à l’aventure. Transformée en ange rebelle, elle explore les galaxies pour découvrir d’autres planètes habitées.
Werber transforme aussi nos compagnons domestiques. Les chats apparaissent comme des âmes complices de la volonté de nos anges gardiens.

Werber est il un philosophe ?
La question reste posée.
Il utilise l’encyclopédie de son récit pour intercaler des textes « pensés ».
Son livre est un support pour un ensemble de « pensées positives, de sagesses ».
En fait, qu’elles soient les siennes ou qu’elles soient empruntées, quelle importance ?
Son écrit permet de vulgariser et de faire circuler quelque chose de positif.
Il nous suggère, sans en avoir l'air, des thématiques de réflexion. Il nous rappel certaines sagesses anciennes. Il nous amène à réfléchir et à nous poser des questions sur notre statut d’être humain. N’est ce pas là un bel objectif ?

En tout cas je trouve son livre plein d’humour, de bon sens, et de clins d'œil à d'autres œuvres.
Il nous amène à repenser notre condition humaine.

Il n’y a pas de fin donc je suis restée un peu sur ma faim.
Certes, je comprends bien que l’auteur nous laisse nous débrouiller avec notre imagination.
Mais qu’elle est sa conclusion à lui ? Qu'elle est votre conclusion à vous ?

Enigme du jour


A vos plumes, qu'est ce ?

samedi 28 juillet 2007

dimanche 22 juillet 2007

Radio Akasanoma

Radio Akasanoma est la radio de la communauté Ghanéenne aux Pays-Bas. Elle dispose d’une large programmation francophone.

LIVE sur http://www.sikaman.nl/live-radio/akasanomaradio.html

J’ai été invitée à participer à une émission radio le 19 juillet

La thématique : Ma fille n’est pas sa fille.

Nous allons tenter de répondre au courrier d’une auditrice. Elle à écrit de façon anonyme à la radio pour expliquer son problème et demander des conseilles.

Elle n’est pas sure que sa fille qui à maintenant 12 ans soit de son mari.
Suite à une dispute, provoquée par une grossesse qui tarde à venir malgré de lourd traitements médicaux, la maman à fauté. Un moment d’égarement qui vraisemblablement a provoqué sa grossesse.
Elle n’en a parlé à personne, mais 12 ans après, sa conscience l’interpelle. Elle ne dort plus, parle dans son sommeil. Son mari depuis trois mois lui pose des questions concernant la fidélité et la trahison, elle à l’impression qu’il sait. Sa fille ne s’entend pas bien avec lui.
Elle nous dit :
Que dois-je faire ?Je veux avouer mais j’ai peur.
S’il fallait avouer, à qui le dire. À ma fille ou à mon mari ?
Comment commencer ?

L’un des animateur, Armand, m’accueil à l’entrée de la radio et je retrouve une vieille complice qui sera l’une des participantes. Le trac, qui aurait pu se manifester, n’a pas le temps de m’envahir, je me sens en confiance. Marcus est également là, présent avec ses sourires encourageants. Armand et Marcus sont tous les deux mes partenaires à la chorale de la paroisse.
Armand répond à nos interrogations concernant le déroulement de l’émission et nous prépare aux questions qu’il va poser.
Quelle est pour nous la définition d’un mariage ?
Faut-il avoir des enfants pour être heureux en couple ?
Quelle est la solution que vous préconisez à cette maman, etc…

Ce qui a été magique pendant l’émission, c’est l’échange de point de vue. Rachel n’a pas la même vision que moi et nos amis africains n’ont pas la même culture non plus. Donc l’échange a été riche et m’a beaucoup apporté. J’espère qu’il en est de même pour la personne qui a écrit à la radio.

Si je devais définir cette émission en deux mots : tolérance et respect humain.
Nous avons pris garde de ne pas juger le comportement de cette femme et en ce qui me concerne j’ai apporté mon expérience de vie avec honnêteté. C’est la seule chose qui m‘appartienne.

Personne n’a prétendu détenir la vérité, mais nous nous sommes tous accordés pour encourager cette femme à se tourner vers des personnes susceptibles de l’aider à réfléchir à la façon d’aborder son mari avant de lui parler. Puis à trouver en couple la stratégie la mieux adaptée pour en parler à l’enfant.

L’étape qu’elle s’apprête à vivre est délicate, mais son intuition va certainement l’emmener sur le chemin qui est le plus adapté à ses besoins.

Mots de la fin : une heure c’est bien trop court pour traiter d’un tel sujet. J’ai aimé participer à cette émission radio.

PS : la légende de la photo pour les curieux : "oreille collée sur un mur de Maastricht"

vendredi 20 juillet 2007

Via da la Plata


Une digression dans ma vie Amstellodamoise.

Je viens de recevoir le bulletin interne des Amis de Saint Jacques des Landes.
Un texte très beau m’a émue, alors je vous le livre :

La Via de la Plata
De Séville à Caceres -300km-

Jacques et moi, après avoir usés nos semelles du Puy en Velay à Saint Jacques de Compostelle, avons choisi de cheminer sur la Via Plata. Nous voici donc partis de Séville sous le soleil brûlant de L’Andalousie (même en octobre), jusqu’à Caceres noyée sous les pluies diluviennes de l’Estrémadure.

Le chemin que l’on suit

D’abord il y a le chemin que nous avons suivi. Magnifique, entre vignes et oliviers, orangers et champs de coton, terre nues à l’infini et bois de chênes-lièges où sont élevés les cochons, vaches, moutons…
Un chemin qui suit, jusqu’à Zamora ou Astorga, l’antique voie romaine de Séville, dans le sud de l’Espagne, à Gijón sur l’Atlantique, au nord. Autrefois, de Cadix, port de grand commerce à l’ouest de Gibraltar, des bateaux chargés de marchandises diverses, rejoignaient l’embouchure du Guadalquivir et remontaient le fleuve jusqu’à Séville. De là, les marchandises transitaient par La Via Plata jusqu’au nord de l’Espagne vers le port de Gijón.
Sur cette voie, les vestiges romains abondent (prendre le temps de visiter Mérida). Plus tard, les Maures l’emprunterons et laisserons eux aussi, des merveilles architecturales.
Via de la Plata donc, et vous l’avez compris, pas seulement un chemin d’histoire et de commerce, mais LE CHEMIN.
A chaque croisement, une flèche jaune, une borne parfois un petit tas de pierres, une croix… Impossible de se tromper, nul besoin de boussole. Toutefois, en ville, ce fut parfois plus difficile car rien ne signale la direction du refuge, ni les auberges.

Le chemin que l’on fait

Puis il y a le chemin que nous faisons, jour après jour, pas après pas. Souvent seuls dans l’immense nature, sans croiser une seule âme, sans traverser un seul village de la journée.
Nous avons marché avec quelques vivres dans le sac, mais surtout, deux litres d’eau chacun. Nous nous sommes arrêtés dans des refuges-peu nombreux_ dans des hôtels, chez l’habitant ou encore une fois, dans un monastère. Nous avons aussi fait halte dans les « auberges touristiques »-anciens monastères ou autres bâtiments restauré, offrant pour un prix modeste des lits confortables en dortoir, parfois un repas, parfois un petit déjeuner. Partout nous avons été accueillis avec chaleur et sourire : par la Señora Molina à Real de la Jara, Magdalena à Fuente de Cantos, Juan à Merida, Anna à Eljucen…
Des passants nous ont abordés pour parler un moment avec nous. Nous avons rencontré des bergers, des homes te des femmes des villes et des champs curieux de savoir d’où nous venions, où nous allions, et toujours prêts à nous rendre service. Quel accueil !
Nouas avons rencontré quelques autres pèlerins (peu nombreux en cette saison). Il y a eut Francisco de Cuenta, Luis de Grenade, Ernesto de Séville et d’autres d’ailleurs, de plus loin : Québec, Pays-Bas, Allemagne, USA, et avons partagé avec chacun un moment de chemin, une soirée de refuge, un repas, une discussion.
Nous avons gouté aux spécialités locales : épinards et pois chiches au cumin, tortillas, poissons, soupes, liqueur de grand chêne…
Nous avons été en forme, fatigués, joyeux, énervés, tous les sens à fleur de peau, lourds, légers, enthousiastes, découragés, étonnés…toujours émerveillés.

Le chemin que l’on est

Alors le chemin que nous sommes s’est dessiné lorsque la marche extérieure est devenue marche intérieure, lorsque l’humeur accroché aux vêtements, aux variations du temps s’est apaisée, lorsque les pensées en vadrouille se sont arrêtées et on laissé place à une joie qui ne dépendait plus des conditions extérieure, mais puisait sa source dans l’infini du chemin à la source même de la vie. Et nous avons chanté, l’âme en bandoulière, le cœur ouvert, au rythme de nos pas.
L’an prochain nous repartirons. Et si à Caceres un chemin de pierres nous attend, en nous, celui de Saint Jacques serpente sans fin.

(Jacques et Jacqueline V-D)

Gaasperplas

Le parc Gaasperpark, d’une superficie de 160 hectares, entoure un plan d’eau qui a été créé en 1982 à l’occasion de l’exposition florale Floriade.
Il parait que s’y trouve un jardin de roses, d’azalées et de bruyères. Je réserve une prochaine visite pour découvrir ses merveilles.
Le plan d’eau Gaasperplas est une zone de sports nautiques défendue aux bateaux à moteur. On peut y pécher : avis aux amateurs !
En plus, l’eau y est propre, ce qui fait que l’on peut y nager, y faire de la planche à voile, du canoë.

J’avais trouvé un coin sympa, facilement accessible, à la pointe d’une circonvolution de la berge. Avec vue à la fois sur le « port « et l’étendu paisible de cette eau bleue.

J’aime cette vue sur les pontons ou les bateaux amarrés se balancent mollement, au grès des mouvements de l’eau, bercée par la brise. D’autres bateaux attendent sur la berge, leur propriétaire pour une remise en état. Ils seront bichonnés par les amoureux de la voile.

Je reviendrais pour voir le plan d’eau animé par toutes les voiles blanches !

Hier soir, trois générations profitaient de la douceur de la soirée.
Trois représentants du genre masculin sont arrivés à vélo, dans un tapage rieur. Les visages ouverts, visiblement heureux d’être ensemble. Il me semble naturel de considérer que j’avais devant moi trois générations d’une même famille. Le père a installé avec soin une chaise pliante pour le grand père pendant que le petit fils se mettait en maillot de bain.
C’est avec un plaisir évident qu’ils sont rentrés dans l’eau. Moment de détente et de plaisir qui réunit cette famille. Les yeux du grand père brillent de satisfaction de voir son fils et son petit fils nager et rire ensemble.
Ce soir je vais participer à une émission de radio ayant pour thème : ma fille n’est pas ma fille. La scène que j’ai sous les yeux me pousse à penser que ce qui compte vraiment dans la vie, c’est moins les liens du sang que le bonheur d’être capable d’apprécier les moments de vie que nous partageons. L’amour qui brille dans le regard du grand père me rappel une phrase lue récemment dans une bande dessinée : « L’important, ce n’est pas d’où tu viens, mais la force de l’amour qui unie tous les membres de ta famille.»

Bon je cesse mes circonvolutions.

Le plan d’eau est magnifique, pas trop fréquenté et la prochaine fois je prends mon maillot de bain pour profiter de cette eau claire !
Incroyable de se trouver à la fois si proche et si loin d’Adam dans ce cadre verdoyant ou la nature reprend ses droits.
Une cure de verdure et d’eau fraîche !
Merci les arbre, merci l'eau, merci le soleil.
Décidément dès qu'il y a du soleil, ce pays est merveilleux.

jeudi 19 juillet 2007

Enigme du jour

Qui pourrait m'expliquer à quoi servent les deux "hélices" qui tournent ?

L'art de la rue invité dans la maison





Amsterdam ou Jurassic parc



Amsterdam : Tournage d'un clip video


C’était il y a quelques mois, en rentrant d’une ballade à vélo vers Durgerdam, sous le pont qui enjambe le Rijkanaal.
Notre attention a été attirée par un attroupement de jeunes gens installés devant un spectacle que nous pouvions seulement deviner car il avait lieu sous le pont ou nous étions.
La curiosité nous à fait descendre pour « voir » de plus prêt de quoi il était question.
Une équipe de tournage filmait ce qui semblait être un clip. Deux bandes rivales s’affrontaient sur un rap néerlandais.
J’ai vu l’explication en image hier à la télévision : c’est un clip pour un chanteur. Par contre je n’ai pas saisie le titre de la chanson et encore moins le chanteur. Donc à la vue des photos, si quelqu’un à une idée, elle est bienvenue.

jeudi 12 juillet 2007

Nouveau à Amsterdam : une boulangerie Française



Un délice, un régal, bref une boulangerie bien française à Adam.

Avant d’entrer, déjà l’odeur vous séduit.
Sur le seuil, une bonne odeur de pain chaud vous envahit .
Puis on se rince l’œil. Une vraie boulangerie, bien de chez nous avec du pain, des brioches, des pains aux raisins, des croissants, des cannelés, toute une ribambelle de friandises.
L’aspect est chaleureusement apetissant.
Le sourire de la boulangère qui vous accueille participe à recréer un petit bout de France.
Enfin, le palais entre en scène, on déguste différentes sortes de pain.
Suprême bonheur de trouver du pain qui a le gout du pain ! Et la brioche vendéenne quel régal !
De l’autre coté de la vitre le boulanger s’affaire, il prépare de nouveaux délices.
Génial l’idée de voir la fabrication en direct.
Pour fêter dignement l’ouverture de leur boulangerie, nos boulangers nous ont offert une deuxième baguette.
Sitôt rentrée, je me suis attelée avec méthode à la dégustation : Pain/beurre, chocolat, tapenade, miel, confiture, saucisson, fromage. J’ai décliné avec tout le contenu de mon réfrigérateur. Résultat : je ferme les yeux et mon palais exprime son contentement.
Non, non, je ne rêve pas. Le lendemain j’y suis retourné avec des amis pour tester une nouvelle saveur, un pain différent et encore une fois, c’est délicieux !
A deux pas de chez moi, a coté de Vondelpark, « le fournil de Sébastien » est ouvert de 7 h du matin 7 h du soir du lundi au samedi au 119 Olympiaplein.
Les croissants du dimanche matin ce n’est pas encore pour tout de suite. Mais on les pardonne bien volontiers.
Oyé Oyé braves gens, allez profiter de cette manne et encourager ce maître boulanger !

Même les coccinelles sont de sortie


Bleu, vous avez dit bleu ?

Un coin de ciel bleu, entre deux averses !



Attention slow down


Méthode Amstelodamoise pour faire ralentir les voitures à un tournant de rue.

lundi 9 juillet 2007

L’avorton de Dieu


"L’avorton de Dieu : Saint Paul" par Alain Decaux

Paul est d'abord le persécuteur impitoyable des chrétiens. Il est Juif, d’obédience pharisienne, il était citoyen romain de naissance. Puis sur le chemin de Dams, Jésus s'adresse à lui. Il devient un mystique , stratège et caractériel. C’est l’architecte du christianisme notamment à travers sa « christianisation » des païens. Il impose sa vision du Christ alors même qu’il ne l’a pas connu. Certains disent que la religion chrétienne a été inventée par Paul. ?????
Les maitres mots que j’extrait de ce livre :contradiction, passion, fougue

Saint Paul
« Né à Tarse, en Anatolie, aux environs de l'année 8 de notre ère, Saul, citoyen romain d'origine juive, parle le grec et l'hébreu. Vers 16 ans, il se rend à Jérusalem pour étudier et approfondir sa religion juive auprès du célèbre rabbin Gamaliel. Il n'a pas connu le Christ, mais assiste au massacre de Saint Etienne mort par lapidation, et prend une part active aux persécutions des chrétiens.
Devenu rabbin, il enseigne dans la ville sainte et obtient du sanhédrin, le tribunal juif, la mission de pourchasser les chrétiens en Syrie. Vers 25 ans, en se rendant à Damas, une lumière violente l'enveloppe, il tombe et devient aveugle. - Saul, Saul, pourquoi me persécutes tu ? - Qui es-tu Seigneur ? - Je suis Jésus, c'est moi que tu persécutes.Jésus lui est apparu. Cette voix est-elle surnaturelle ou simplement est-ce la mise en scène de sa conversion ? A Damas, Il se fait baptiser par Ananie et retrouve la vue, puis commençant à prêcher le Christianisme, il devient l'ennemi des juifs, mais aussi du roi Arétas. Selon la légende, il doit quitter la ville de nuit, dans un panier le long d'un rempart. Après une visite à Jérusalem où il rencontre Pierre (nommé par Jésus représentant de Dieu sur terre) et Jacques (le frère du Jésus), il retourne à Tarse.
En compagnie de Marc et de Barnabé qui est revenu le chercher, il fait un premier voyage apostolique à Chypres où Saul devient Paul après avoir évangélisé des païens et en particulier le gouverneur Sergius Paulus. Tous les trois vont ensuite prêcher en Anatolie et en Galatie pour essayer de convertir des juifs (épîtres aux galates). Il échappe à une lapidation. De retour à Antioche, Paul va s'opposer à Pierre. Selon ce dernier, pour être chrétien, il faut d'abord être juif. Pour Paul, juifs et païens ont le même Seigneur.
En compagnie de Luc qui relatera son périple par écrit, avec Timothée et Silas, il entreprend un deuxième voyage apostolique en Galatie, Macédoine et Grèce. Malgré quelques avatars dont une flagellation et le paiement d'une rançon, il trouve un écho favorable à ses prêches un peu partout et en particulier à Corinthe au terme de son voyage.
Avec Luc, il entreprend un troisième voyage apostolique. A Ephèse, ville de la déesse Artémis, il fait de l'ombre à la fois aux marchants païens et aux juifs. Mis en prison, il écrit des épîtres dont ceux aux Corinthiens qui entre-temps furent plutôt favorables à l'enseignement de Pierre et Jacques (les judaïsant).
Libéré, il retourne à Jérusalem, où il est la cible des juifs qui le font arrêter. Citoyen romain, il demande et obtient d'être envoyé à Rome pour être jugé par l'empereur. Au terme d'un voyage mouvementé de plusieurs mois, il n'est pas inquiété par les romains pour lesquels il ne s'agit que d'une querelle entre juifs. Il s'installe aux alentours de la ville et convertit encore de nombreux païens. En 64, il sera décapité sur ordre de Néron qui accuse les premiers chrétiens d'être à l'origine de l'incendie de Rome. Il est enseveli en un lieu où s'élève la basilique Saint Paul hors des murs.Ce livre permet de situer Saint Paul, architecte fondateur du Christianisme qui fut le premier à comprendre que celui-ci n'avait d'avenir que s'il s'adressait aussi aux païens. »
JP Serres 4/9/2003

Le livre m’a apporté des renseignements sur la vie quotidienne des juifs et des chrétiens du premier siècle. C’est le résultat d’une enquête menée sur le terrain en corrélation avec les écrits qui sont parvenus jusqu’à nous. Il nous raconte les voyages de Paul et son travail apostolique : prédication, mise en place des premières communautés, écriture des lettres.
La personnalité fougueuse de Paul ressort à travers ses prises de position, ses discours enflammés. Son ouverture à la parole du christ, son enseignement tourné vers les païens, ses prises de bec avec les apôtres qui ont marchés avec le christ apportent un éclairage nouveau pour moi. Paul à permis au non juifs d’être chrétiens, son enseignement serait il à la base de la chrétienté telle que nous la connaissons aujourd’hui ? Très différent en fait de ce que les apôtres ayant côtoyé Jésus enseignaient?

Je laisse le dernier mot à Alain Decaux :

« Un jour, un homme que je révère m'a dit : « Sans Saint Paul, il est probable que le christianisme serait resté une simple branche du judaïsme et ne serait jamais sorti de Palestine ». L'hypothèse n'a jamais cessé de m'obséder. Je m'attache à Paul depuis plus d'un demi-siècle. Je l'ai cherché autant dans les livres que dans tous les lieux où il a vécu, écrit ces lettres magnifiques devenues des sources fondamentales. Je l'ai vu en proie au déchaînement des haines, jeté en prison, flagellé, survivre à une lapidation. Je l'ai vu, à Rome, affronter l'autorité impériale et mourir sous la lame du bourreau. L'homme est immense. Fou du Christ. Effrayant par l'absolu de ses exigences. Bouleversant par l'existence d'une foi-brasier. Profondément humain par son orgueil, ses colères, ses complexes ; écorché vif, mystique et stratège. Prophète de lui-même autant que de Jésus, il impose sa vision d'un Christ qu'il n'a pas connu. La chance de l'historien est ici de disposer de sources uniques. L'immense correspondance de Paul a franchi les siècles. Par ailleurs, un chroniqueur de talent s'est attaché à lui et a retracé ses combats, ses voyages dont chacun est un roman d'aventure. Ma dernière biographie était consacrée à Victor Hugo. Celle-ci à Saint Paul. Je ne suis pas mécontent du rapprochement. » A.D.

Quoique, Saint Paul à aussi son mot à dire :

EPITRE DE ST PAUL AUX CORINTHIENS

Quand je parlerai en langues,
celles des hommes et celles des anges,
s'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne,
une cymbale qui retentit.

Quand j'aurai le don de prophétie,
la science de tous les mystères et de toute la connaissance,
quand j'aurai la foi la plus totale,
celle qui transporte les montagnes,
s'il me manque l'amour,je ne suis rien.

Quand je distribuerai tous mes biens aux affamés,
quand je livrerai mon corps aux flammes,
s'il me manque l'amour,je n'y gagne rien.
L'amour prend patience,
l'amour rend service,
il ne jalouse pas,
il ne plastronne pas,
il ne s'enfle pas d'orgueil,
il ne fait rien de laid,
il ne cherche pas son intérêt,
il ne s'irrite pas,
il n'entretient pas de rancune,
il ne se réjouit pas de l'injustice,
mais il trouve sa joie dans la vérité.
Il excuse tout,
il croit tout,
il espère tout,
il endure tout.

L'amour ne passe jamais.
Les prophéties ? elles seront abolies.
Les langues ? Elles prendront fin.
La connaissance ? Elle sera abolie.

Ces trois là demeurent : la foi, l'espérance et l'amour,
mais l'amour est le plus grand.