vendredi 24 juillet 2009

L'ONL s'enflamme !


Ce soir, l'Orchestre Nationale de Lille, sous la baguette de Jean-Claude Casadesus, a réveillé Stravinsky !

La scène du Concertgebouw était un peu petite pour accueillir tous les musiciens. Le piano a envahit l'espace des premiers violons. Un casse tête pour les préparateurs de salle qui s'y sont repris à plusieurs fois pour parvenir à loger tout un chacun. Le premier violon, situé directement à la gauche du piano, avait tout intérêt à rester vigilant pour ne pas percuter de son archet l'imposant instrument!
Mais cela n'a absolument pas nuit à la qualité du concert!
Je n'écouterais plus Stravinsky sans repenser à cette orchestration magistrale.

Au programme :

Beethoven - Vierde piano concert in G, op. 58 (Jean-François Heisser, piano)
Dukas - La Péri, poème dansé
Stravinsky - De vuurvogel, suite (1919) L'oiseau de feu

L'oiseau de feu, l'histoire :

Ivan Tsarevitch voit un oiseau merveilleux, tout d’or et de flammes ; il le poursuit et réussit à lui arracher une de ses plumes scintillantes. Sa poursuite l’a mené dans le domaine de Kachtcheï l’Immortel, le redoutable demi-dieu qui veut s’emparer de lui et le changer en pierre, comme il la déjà fait avec de preux chevalier. Mais les filles de Kachtcheï et les treize princesses, ses captives, intercèdent et essayent de sauver Ivan Tsarevitch. Survient l’Oiseau de feu, qui dissipe les enchantements. Le château de Kachtcheï disparaît, et les jeunes filles, les princesses, Ivan Tsarevitch et les chevaliers délivrés s’emparent des précieuses pommes d’or du jardin.

Eh bien ce soir l'oiseau de feu scintillait de toutes ses plumes, Kachtcheï grondait de toute sa colère et Ivan caracolait fièrement.
Harpes, cymbales, violons, timbales et tous leurs compagnons vibraient pour nous offrir un grand moment de musique. La grande salle du Concertgebouw transformée en jardin magique abritait tous les personnages.

Merci à tous les musiciens et à leur chef pour ce moment unique.

Une chouette, un coucou mais où ?


Dans la forêt lointaine
On entend le coucou
Du haut de son grand chêne
Il répond au hibou

Coucou hibou
Coucou hibou
Coucou coucou coucou ....

Mais ou est il donc le hibou ? Je vous rappel que j'habite Amsterdam !

jeudi 23 juillet 2009

Duo Labèque à Amsterdam !

Un duo très contrasté de pianistes : Katia et Marielle Labèque.
Ce soir au Concertgebouw les pianos sonnent !

Au programme :

Claude Debussy (1862-1918), En blanc et noir
Franz Schubert (1797-1828), Fantasie
Enrique Granados (1867-1916), Quejas, o la mala y el ruisenor
Isaac Manuel Francisco Albéniz (1860-1909), « Iberia », Livre 1, 2, 3 pour deux pianos

Sur la scène elles se font face, se jettent un regard et s’élancent : les notes s’enchainent.
Quatre mains sur deux pianos, mais aussi quatre mains sur un clavier.
Noire et blanche, opposées en deux teintes, celles des touches du piano, un contraste qui leur permet de mieux partager la musique.
L'une bouge, s’emporte, exprime physiquement les élans des notes, l'autre intériorise.
Elles sont l’expression opposée d'une même source.
Un élan différent qui nous emmène tout droit au cœur de la musique : à l’émotion !

Il semble que Katia tienne dans le clavier la partie haute et claire des aigus, Marielle garde la partie grave des basses. Peut être le miroir de leur deux personnalités : l’une pétillante et extravertie, l’autre calme et introvertie. Une complémentarité qui rayonne dans leur interprétation musicale et qui explose totalement dans les variations qu’elles s’amusent à exécuter en fin de concert !

Merci a vous !