mardi 13 mars 2007

Les hirondelles de Kaboul

Yasmina Khadra

Un monde « en état de décomposition avancée » où « les prières s’émiettent dans la furie des mitrailles ».
Rire, chanter sont devenus des péchés au pays des Talibans.
La misère et le désespoir enveloppent l’être humain qui ne sait pas ce qui l’attend quand il sort dans la rue.
Kabul la ténébreuse, où « personne ne croit au miracle des pluies, aux féeries du printemps, encore moins aux aurores d’un lendemain clément », où « les hommes sont devenus fous » où « ont tourné le dos au jour pour faire face à la nuit ».
Barbarie, folie, une dérive des êtres qui perdent leur humanité.
La liberté à disparue au nom de Dieu.
La condition de la femme est simple, on ne leur reconnait aucun droit.


Les personnages : Atiq Shawquat, un ancien combattant devenu geôlier ; Mussarat, son épouse malade, droite et courageuse ; Mohsen, un bourgeois, éduqué et libéral ; Zunaira, sa très belle femme, amoureuse. Un huis clos suffocant.


Une fois encore les jeux du cirque romain se reproduisent. Lapidations, exécutions en tous genre sont le lot du quotidien. Voir, organisées sous forme de spectacle pour galvaniser les foules.


Roman noir, dure, dérangeant. Avec une atmosphère suffocante, épouvantable, cauchemardesque.

Ame sensible s’abstenir.

C'est un livre qui m'a été donné.
Sa couverture m’avait interpelée lors de sa sortie en format poche. Je me souviens l’avoir pris en main, avoir lu le résumé et avoir jugé son sujet trop difficile. Quelque chose me révolte profondément, mes entrailles se révulsent à l’idée qu’une femme puisse ne pas avoir de droit. Le droit de la femme sujet que je n’avais pas envie d’aborder.
Ce livre me revient aujourd'hui dans les mains. Alors je l’ai lu.

En fait le cauchemar ne se conjugue pas qu’au féminin. La folie des hommes au nom de Dieu n’a pas de limite. Voilà matière à ma réflexion.
J’ai foi en Dieu, cette foi me porte à aimer le monde, à aimer cette humanité imparfaite. Comment peut-elle provoquer l’inverse dans un autre être humain ?

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