mardi 27 mars 2007

Robert Capa

Le JHM d’Amsterdam, muséum de l’histoire juive consacre une exposition à Robert Capa (1913/1954) photographe Américain d'origine Hongroise.

Il a couvert les plus grands conflits de son époque.

A l'âge de 17 ans il quitte la Hongrie sous régime fascisant pour Berlin, il veut devenir Journaliste. Il travail comme apprenti développeur dans une agence de photos et fait science Po.

Il rencontre Simon Gutman grâce à qui il couvre son premier sujet : Léon Trotsky. Il part à Copenhague le photographier.

Il est juif et quand Hitler prend le pouvoir, il part pour la France et décide de franciser son prénom. Il y fait la connaissance de Gerda Taro, une étudiante allemande juive, photographe et antifascistes qui devient sa femme.

Ils partent ensemble couvrir Guerre civile Espagnole aux côtés de troupes républicaines. Il prend des photos très engagées. L’une d’elle fait le tour du monde : Mort d'un soldat républicain, le soldat en chemise blanche, s'effondre après avoir été touché par une balle.

Alors qu'il couvre la Seconde guerre sino japonaise, Gerda Taro est écrasée accidentellement par un char républicain.

Il rejoint les Etats Unis. Pendant la seconde guerre mondiale, il couvre le front d'Afrique du Nord puis il débarque avec des troupes alliées en Sicile.

Le 6 juin 44 il débarque avec la première vague d’assaut sur la plage d'Omaha Beach . Pendant plus de 6 heures, sous les bombes et entre les balles, aux côtés des soldats, il prend 119 photos. Malheureusement, un laborantin pressé par le temps (les photos sont arrivées juste avant le bouclage), fait une erreur et détruit presque tous les clichés. Il ne reste que 11 photos valables.


En 47, il participe à la fondation de l’agence Magnum qui regroupe les plus célèbres photographes et Photojournalistes du monde. La nouveauté c’est que les photographes gardent l’intégralité des droits de leurs photos.

Une grande amitié le lie à l'écrivain américain Steinbeck. Ils partent ensemble en URSS .

Une année plus tard il assiste à la naissance de l'État d'Israël.

En 53 il quitte les USA suite au maccarthisme.

Le 25 mai 54, il couvre la guerre d’Indochine au Viet Nam, quand pour prendre une photo générale de soldats français, il s'écarte du chemin et marche sur une mine.

Ce qui j’admire, c’est qu’il prend les clichés au plus près de l’action. C’est un homme courageux qui risque sa vie pour exercer le métier qu’il a choisit.
Il dit « Si ta photo n’est pas bonne, c’est que tu n’étais pas assez près ». Il saisit l’instant, l’instant ou tout bascule. Ou l’homme fait face à la mort, au danger, à une réalité qu’il appréhende à l’instant présent.

Les photos parlent de destruction, de mort, d’exil, mais aussi d’amour, de vie, de « moment historique ». Un concentré d’existence. C’est fort, violent, émouvant.
Il a traversé son époque en témoin de l’humanité ou l’inhumanité de ses contemporains. Magnifique témoignage.

Que peut ressentir un homme, au cœur d’une guerre, qui photographie les horreurs se produisant autour de lui ?

Aucun commentaire: