lundi 29 juin 2009

Die Entführung aus dem Serail, Mozart.

Die Entführung aus dem Serail, « L’enlèvement au sérail », Mozart.
Lundi 29 Juin, Concertgebow.

Koen Kessels, dirigent
Martine Reyners, sopraan (Konstanze)
Son, Gaseul, sopraan (Blonde)
Timo Päch, tenor (Pedrillo)
André Post, tenor (Belmonte)
Piet Vansichen, bas (Osmin)
Eddy Vereyken, spreker (Selim)


Opéra comique en trois actes, qui raconte la tentative du noble Belmonte d'enlever sa fiancée Konstanze, retenue prisonnière dans le palais du Pacha turc Selim.

La salle du Concertgebouw n’a pas été conçue pour accueillir des opéras. Un orgue monumental domine la scène, elle-même relativement étroite. Donc ici, point de place pour des décors. Quelques jardinières, posées en équilibre figurent l’idée d’un jardin.

Dans la première scène, Osmin se ballade avec un pinceau, il repeint la grille du podium qui support le chef d’orchestre quand Belmonte l’interrompt ; Belmonte ballade un sac de voyage ; Pedrillo pèle des pommes de terre ; Blonde promène son plumeau à poussière ; Konstanze, drapée dans une robe rouge sang, exprime son désespoir ; Selim, imposant dans son costume agrémenté d’une parure de plume, démontre sa toute puissance.

Les interprètes, tout au long de l’opéra, vont utiliser les deux escaliers latéraux, ainsi que ceux qui descendent jusqu’à la scène. Ils vont tourner autour de l’orchestre, descendre l’allée centrale et même monter dans les balcons ! Il est étonnant de constater que dans cette salle ou la présence de l’orchestre domine la scène, l’énergie tournoyante des chanteurs va nous faire entrer dans le Palais de Selim.

Les personnages principaux sont en costume de scène et grimés. Le chœur des Janissaire, tout de noir vêtu et sagement aligné au premier rang des gradins de gauche derrière l’orchestre, attend son heure pour chanter. Les musiciens, qui ne sont pas enterrés dans la fosse, sont aussi amusés que le public par les répliques comiques. L’œuvre de Mozart est pétillante de gaité dans cette salle à l’acoustique impeccable.

La démonstration est faite, il est possible de « jouer » un opéra au Concertgebouw !
Et de l'interpréter brillament !
Mozart était bien servit hier soir, merci!

Aucun commentaire: