mardi 27 mai 2008

Trois jours chez ma mère, François Weyergans


Au dos de la jaquette :
Nuit après nuit, un homme très perturbé se protège en évoquant son passé - tant de voyages, tant de rencontres amoureuses qui restent obsédantes. Sa mémoire lui donne le vertige. Ses souvenirs l'aideront-ils à aller mieux ? Il s'invente une série de doubles qui mènent une vie sentimentale tout aussi agitée que la sienne. Il pourrait aller rendre visite à sa mère. Elle vit seule en Provence et aura bientôt quatre-vingt-dix ans. Il a d'abord un travail à finir. Sa mère lui déclare : 'Au lieu d'envoyer des fax à ta dizaine d'amoureuses, tu devrais publier un livre, sinon les gens vont croire que tu es mort.'

Un livre ?
« Trois jours chez ma mère » raconte l’accouchement difficile d’un « roman ». L'histoire d'un écrivain qui essaye d’écrire.
Un écrivain qui passe plus de temps à dire qu'il va écrire qu'à écrire.
Il raconte sa vie, les visites des huissiers, les lettres qu'il a envoyées à Graham Greene, Jean Renoir, Hergé (en fait non, il aurait pu extraire quelque chose de passionnant : Pourquoi avoir écrit à ses personnages ? Quels est le contenu des lettres qui les a interpelés ? Les réponses ? J’attendais quelque chose…mais non rien) et il enchaine par ses histoires de maîtresses, sa mère (très peu).
Je n’ai pas perçu l’intérêt du livre. Alors je suis allée sur internet pour comprendre, savoir à coté de quoi je suis passée. Les témoignages sont pour le moins dissonants. Les plus négatifs représentent bien mon ressenti et les plus positifs n’apportent toujours pas de lumière sur ce que j’étais sensé trouver comme nourriture dans le roman.
Et tout à coup je tombe sur une information (qui date un peu) : C'est officiellement tombé à 13h en ce jeudi 03 novembre 2005 : François Weyergans a obtenu le Prix Goncourt 2005 pour son livre "Trois jours chez ma mère".

Devant mon niveau d’incompréhension de ce livre, un prix Goncourt tout de même ! Je me suis interrogée sur le prix Goncourt lui-même. En fait dans mon esprit, c’était un "prix "décerné à une œuvre méritant d’être lue par le plus grand nombre en raison de la qualité de l'histoire, de la prose...
Aurais-je du n'en retenir que le terme de "Prix"?
Mais voyons voir, de quoi s’agit-il ?
Le testament d'Edmond de Goncourt
Les frères Goncourt avaient voulu reconstituer l'ambiance des salons littéraires du XVIIIe siècle, et celle des nombreux déjeuners ou dîners d'écrivains du XIXe (les «dîners Magny»). La mort prématurée de Jules en 1870, fera d'Edmond l'animateur du «Grenier» et le créateur de la «société littéraire», devenue Académie par opposition à l'Académie française qui refusa «l'immortalité» à de grands esprits tels que Balzac, Flaubert, Zola, Maupassant, Baudelaire, entre autres.
Quarante-huit heures après la mort d'Edmond de Goncourt, en 1896, à l'âge de soixante-quatorze ans, son notaire Me Duplan lisait à Alphonse Daudet et Léon Hennique, ses légataires universels, le testament qu'il avait laissé : «Je nomme pour exécuteur testamentaire mon ami Alphonse Daudet, à la charge pour lui de constituer dans l'année de mon décès, à perpétuité, une société littéraire dont la fondation a été, tout le temps de notre vie d'hommes de lettres, la pensée de mon frère et la mienne, création d'un prix de 5000 F destiné à un ouvrage d'imagination en prose paru dans l'année, d'une rente annuelle de 6000 francs au profit de chacun des membres de la société.» Il est précisé que les dix membres désignés se réuniront pendant les mois de novembre, de décembre, janvier, février, mars, avril, mai et que le prix sera décerné «dans le dîner de décembre.» Ce rythme et ces dates furent adaptés par la suite aux nécessités de la vie du livre.
(Extrait du site consacré au prix Goncourt)
Bon d’accord le livre de François Weyergans correspond à la description : « destiné à un ouvrage d'imagination en prose paru dans l'année », au même titre que tous les ouvrages édités chaque année. Donc le prix n’est pas en rapport avec une qualité littéraire quelconque reconnue par un public « d’experts ».
Un marketing bien orchestré permet simplement d’améliorer les ventes d’un livre. Dommage pour des romans qui, dans le volume des parutions annuels, ne trouvent pas la place qu’ils mériteraient.
Amis lecteurs pardon de cet article désabusé, mais vraiment je me suis accrochée ferme pour parvenir à finir ce livre. L'esthétisme de la prose ne m'a pas touché, le contenu non plus.
Je crois que c’est la première fois que je regrette de n’avoir pas fais autre chose de mon temps. Mon temps, qui n'est pas plus précieux que celui de Monsieur Weyergans, mais tout de même.
Si quelqu’un peu éclairer ma lanterne et m’expliquer ce que je n’ai pas lu/vu/senti dans ce roman ?

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Keep up the good work.