Cette tradition date du couronnement de la reine Juliana en 1948.
Bien que l'anniversaire de l'actuelle reine Béatrix soit en janvier, les Hollandais ont conservé la date d'avril.
Il est dit que c'est la fête la plus populaire, la plus joyeuse et la plus surprenante de l'année. Toute la Hollande descend dans la rue. Tout le monde est en congé. Les magasins sont fermés, ainsi que certains musées.
Il est permis de vendre n'importe quoi dans les rues. C'est à-dire « le marché libre » Vrijmarkt.
Bon ca c’est la théorie. Dans la pratique j’ai posé quelques questions avant le jour fatidique.
Les réponses sont très différentes en fonction de l’interlocuteur. Globalement il ressort que l’abus de bière transforme le centre d’Amsterdam en grande « Pissotière », que le centre de la ville est envahi par des hordes sauvages. Qu’il est donc préférable de rester en périphérie pour survivre à cette journée.
Autre recommandation : laisser le vélo à la maison.
Et pour la petite histoire, il est de bon ton de se faire inviter sur un bateau, mais encore une fois attention, car ce jour là toute la flottille est de sortie : bonjour les dégâts sur l’eau !
Bon un dernier détail tous les participants se déguisent avec une seule règle : du orange, rien que du orange, toujours du orange.
Dans la semaine ui précède, je cherche sur le marché du tissu orange avec dans l’idée de confectionner moi-même, de mes blanches mains, un déguisement.
Mais rien, pas l’ombre d’un carré de tissu orange. Des perruques, les foulards, des lunettes…mais pas un simple coupon de tissu.
Je pousse mes recherches jusqu’à Waterlooplein le marché de la brocante. Dans un tas, pas super propre de vêtement, la couleur orange attire mon regard. Je déniche un kimono orange agrémenté sur le devant d’une ceinture de sécurité avec son système de clipage.
Temps de réflexion 5 minutes.
Le kimono est grand : fait pour quelqu’un qui mesure au moins un mètre quatre vingt, mon petit mètre soixante ne fait pas le poids !
La ceinture de sécurité : l’idée me plait, mais encore une fois je vais me singulariser !
Lavage, couture, des travaux ménagers en perspective, ce n’est pas ma tasse de thé !
Bon et le prix alors ? La somme est modique, mais je ne résiste pas à marchander.
Me voilà donc pourvue d’une ébauche de déguisement.
Je vous passe les détails techniques mais après quelques heures de travail j’ai un déguisement propre, qui me sied, pourvue d’une poche pour ranger mes papiers et mon argent !
Samedi soir, vers 20 h, à coté de mon home, l’un des bars en bordure du canal est transformé en guinguette. Une scène couverte abrite une équipe de joyeux lurons qui chantent des chansons traditionnelles hollandaises.
Les spectateurs sont nombreux. L’œil luisant de plaisir, ils reprennent en chœur les chansons en buvant un verre de bière. La bonne humeur est papable.
Un peu plus loin, sur la place centrale centrale, l’animation est différente. Des tables ont été disposées et chacun s’installe pour manger. Les discutions vont bon train, les enfants galopent en se pourchassant et un orchestre se met en place.
Je croise dans la rue des couples qui se sont mit sur leur trente et un. Ils esquissent quelques pas de danses pour s’assurer qu’ils ne sont pas rouillés et éclatent de rire.
Dans les rues environnantes des tables couvertes attendent les convives. Les habitants descendent les victuailles et s’installent. Ils font marcher le barbecue.
Les rues ne sont pas accessibles aux voitures, les enfants s’en donnent à cœur joie. A la nuit tombée, des feux s’allumes dans de grandes marmites, des chaises sont disposées autour. Je ne comprends pas les conversations. Mais toutes les générations sont attentives à ce qui se raconte. Les enfants callés sur les genoux profitent de la chaleur et de l’affection qui montent des bras qui les entourent. Les parents complices échangent des regards attendris. Parfois un éclat de rire secoue l’assistance ou bien c’est un geste d’approbation qui souligne ce qui vient d’être dit.
Est-ce un conte, une histoire d’un autre temps qui fait rêver petits et grands ?
Plus loin un autre concert à lieu. J’ai l’impression que cela s’apparente plus à du café théâtre. Une scène est dressée en plein air dans une rue. Quelques chaises ont permis aux plus anciens de s’assoir. Les applaudissements crépitent. Les musiciens et chanteurs semblent heureux d’être là !
Dans la rue principale, les forains s’affèrent. Ils montent leurs manèges. Ici des balancelles, là un mini train. Dans cette rue brillamment éclairés, les tables, qui tout à leur servaient de support au repas prix en commun, se transforment. Elles se couvrent d’objets hétéroclites. Certains habitants se préparent déjà pour demain matin !
Dimanche matin, à 6h 30, des rires d’enfant me réveillent.
La curiosité me pousse à me pencher à ma fenêtre. Les familles déballent leurs « marchandises » : crayons, livres, jouets, vélos, vêtement, vaisselle, électroménager, bibelots…Facile de monter son ménage aujourd’hui.
Il est intéressant de voir ce qui se trouve habituellement dans l’intérieur d’une maison Hollandaise. Absolument toutes sortes d’objets sont à vendre aujourd’hui. Une exception toute fois, pas un seul meuble à l’horizon !
Je m’équipe de pieds en cape, tenue orange de rigueur et sac à dos !
L’objectif pour moi est d’acheter des CD et DVD, un vélo de course et une sacoche pour l’avant du vélo afin de positionner les cartes et j'ai besoin de vêtements d’été, mon vestiaire hivernal n’est plus adapté ! J’ai trop chaud.
Dans un rectangle, de 1 kilomètre sur 500 mètres autour de la maison, chaque centimètre de trottoir, de macadam, de pelouse est occupé par une famille. La récolte de CD et DVD pour un ou deux euros est bonne. Un texto m’averti qu’Aurélie m’attends devant la porte de chez moi. Je trouve au coin de ma rue ma voisine qui vend un vélo de course ancien, mais en bonne état.
Le temps de le gonfler, de graisser la tige de selle pour l’abaisser, de graisser le système de frein et des vitesses et me voilà en possession d’un nouveau vélo.
Nous entamons une visite systématique de chaque rue. Des artistes en herbe nous proposent d’écouter un morceau de violon, guitare, flute, batterie… Des gâteaux fait maison sont vendus. Des jeux de toutes sortes sont proposés aux enfants : course de poisson, extraction d’Excalibure de son rocher, maquillage… Des artistes parcours les rues. Chaque équipe rivalisant de créativité.
L’ambiance est « bonne enfant ». Je fini par comprendre que les gens me sourient et s’adressent à moi en hollandais à cause de mon déguisement. Les acquisition d'Aurélie sont dans le domaine de la décoration : éléphant, rhinocéros en bois viendrons décorer ses appuis de fenêtre.
Je trouve une veste en soie chinoise qui a servie à une artiste de ballet pour danser lors d’un spectacle. Les objets qui ont une histoire m’attirent.
Aurélie trouve un moulin à café ancien pour un prix défiant toute concurrence, nous ne négocions même pas un Euro tellement nous sommes estomaquées.
Je fini par trouver mon bonheur en vêtements. Un coup de lavage et je serais à même de circuler avec des pantalons plus adaptés à la température.
Aurélie cherche des disques vinyle pour faire une déco. La vendeuse, comprenant que nous cherchons des disques ayant une étiquette centrale originale, se prête au jeu et nous aide à sélectionner nos quatre CD.
Nous remarquons que la plupart des objets et des vêtements vendus sont de bone qualité. Le quartier est riche.
Les magasins spécialisés en nourriture sont ouverts, l’un d’eux utilise sa fontaine pour mettre au frais fromage et oranges ! Nous apprécions pleinement de naviguer dans cette foule joyeuse. Les regards, les sourires, les paroles, échangées sont un régale.
En fait, je pense qu’il n’y a que les habitants du quartier qui sont là. Pas de bousculade, une bonne humeur globale qui détend. Des rires qui fusent. Des contacts qui se nouent.
J’achète des CD et un livre sur le chemin de Compostelle. La vendeuse m’explique dans un français impeccable qu’elle à vécue dans mon pays et que son amie à parcourue à pieds un bout du chemin de Compostelle. Echange sympathique, j’ai regret de ne pas avoir saisie l’occasion de prendre leurs coordonnées. Mais nous habitons le même quartier il y a de fortes chances pour que je les croise à nouveau.
Aurélie ne sait plus comment porter tous ses achats. Une dame lui à gracieusement fournie un sac pour qu’elle puisse loger ses trouvailles ! Mais ses mains sont tout de même très encombrées.
Parmi les animations que nous avons vues, nos esprits français ont remarqués deux manques : la traditionnelle pèche à la ligne qui n’était pas présente. Peut être une nouveauté à introduire dans les jeux des enfants Hollandais ? Et notre si franchouillard stand de crêpes !
Nous nous accordons une pause dans mon home.
Après la pose nous avons élargie notre cercle de « chine » mais en fait, il est visible que le cœur riche du quartier se situe exactement au coin de ma rue. De l’autre coté de l’eau les habitants ne sont pas aussi aisés et la qualité des objets mis en vente n’a rien à voir. Je soupçonne même que se ne sont peut être pas des habitant du quartier. Je tente d’acheter une chaine et un cadenas pour mon nouveau vélo. La chaine est rouillée à souhait, le cadenas est grippé et le prix est équivalent à celui d’un neuf ! Les vendeurs ne sont pas ici pour se débarrasser des objets dont ils ne veulent plus, mais pour faire de l’argent. Ce sont des marchands qui cherchent le pigeon qui passe. Je suis un pigeon, mais un pigeon voyageur et je passe ma route.
Nous prenons la décision d’aller voir en ville ce qui s’y passe. L’après midi est bien avancée et je souhaite voir l’animation sur les canaux. Waterlooplein est encore sous influence de la méga scène qui n’a certainement pas arrêté de diffuser de la musique depuis hier soir.
Les quais, les ponts sont noirs de monde aux abords des carrefours principaux.
Les bateaux, dans les canaux, se croisent et se décroisent à un rythme effréné.
Là encore, la créativité s’exprime par la décoration des certains bateau mais aussi par l’animation sur les quais. Un sabot a été suspendu à une canne à pêche improvisée pour qu’au passage dans l’écluse les occupants des bateaux tentent de l’attraper. Version maritime d’attraper la queue de Mickey dans les manèges !
Plus loin la foule devient encore plus dense. Poursuivre à vélo notre périple est difficile. Nous les attachons solidement à coté de New Market.
Je repère une « hug » (calin) partie et j’en profite pour partager une super hug. Cet échange est vraiment réconfortant.
Notre idée de base était de monter dans un bateau de touriste pour faire une ballade sur l’eau. Mais l’heure tardive ne nous permet pas de mettre notre projet à exécution. Nous constatons rapidement que les rares bateaux touristiques qui circulent encore ont un mal fou à naviguer entre toutes les « coques de noix » qui flottent aujourd’hui. Non en fait j’exagère en les qualifiant de « coque de noix ».
On peut séparer en différents types les objets naviguant :
Le « yacht » de Monsieur, avec madame et l’héritier ou monsieur et son chien ou lui et que lui. Le bateau « bon chic bon genre » avec les amis on prend l’apéro ou on se fait un bon repas.
Les "fêtards" qui ont la sonno à fond, qui boivent et qui dansent au risque de passer par dessus bord.
Le bateau « je fais payer la ballade » sur l’eau donc chaque centimètre carré de mon bateau est rentabilisé au risque d’avoir du mal à manœuvrer.
Le bateau « je navigue encore », mais je risque de couler.
Le spectacle est haut en couleur. Les rires, la musique, la bonne humeur dominent le brouhaha. Nous tentons de regagner l’hôtel d’Aurélie distant de quelques rues. En fait nous sommes obligées de fendre la foule de la marée humaine qui nous entoure. Le sol est jonché de détritus. Je souhaite sortir de là le plus vite possible, mais c’est plus facile à dire qu’à faire !
Nous étudions un itinéraire de contournement des foules pour revenir dans mon quartier. Effectivement, les rues sont quasiment désertes. Nous trouvons dans l’uns d’elle une remorque pour vélo qui est abandonnées. Quels sont les signes d’abandon me direz vous ? Elle est pleine de vêtements épars, à coté d’un conteneur, pas de première jeunesse et sale.
Temps de réflexion des deux filles : 5 minutes :
1 : Observer l’objet sous toutes ses coutures pour savoir s’il est complet.
2 : Trouver un système d’accrochage : un lacet d’une chaussure.
3 : Vider l’objet et faire un tas »propre» de ce qui se trouvait dedans et autour.
4 : Enfin s’élancer sur la voie cyclable pour revenir à la maison.
Nous voilà pourvues d’une remorque.
Bien que l'anniversaire de l'actuelle reine Béatrix soit en janvier, les Hollandais ont conservé la date d'avril.
Il est dit que c'est la fête la plus populaire, la plus joyeuse et la plus surprenante de l'année. Toute la Hollande descend dans la rue. Tout le monde est en congé. Les magasins sont fermés, ainsi que certains musées.
Il est permis de vendre n'importe quoi dans les rues. C'est à-dire « le marché libre » Vrijmarkt.
Bon ca c’est la théorie. Dans la pratique j’ai posé quelques questions avant le jour fatidique.
Les réponses sont très différentes en fonction de l’interlocuteur. Globalement il ressort que l’abus de bière transforme le centre d’Amsterdam en grande « Pissotière », que le centre de la ville est envahi par des hordes sauvages. Qu’il est donc préférable de rester en périphérie pour survivre à cette journée.
Autre recommandation : laisser le vélo à la maison.
Et pour la petite histoire, il est de bon ton de se faire inviter sur un bateau, mais encore une fois attention, car ce jour là toute la flottille est de sortie : bonjour les dégâts sur l’eau !
Bon un dernier détail tous les participants se déguisent avec une seule règle : du orange, rien que du orange, toujours du orange.
Dans la semaine ui précède, je cherche sur le marché du tissu orange avec dans l’idée de confectionner moi-même, de mes blanches mains, un déguisement.
Mais rien, pas l’ombre d’un carré de tissu orange. Des perruques, les foulards, des lunettes…mais pas un simple coupon de tissu.
Je pousse mes recherches jusqu’à Waterlooplein le marché de la brocante. Dans un tas, pas super propre de vêtement, la couleur orange attire mon regard. Je déniche un kimono orange agrémenté sur le devant d’une ceinture de sécurité avec son système de clipage.
Temps de réflexion 5 minutes.
Le kimono est grand : fait pour quelqu’un qui mesure au moins un mètre quatre vingt, mon petit mètre soixante ne fait pas le poids !
La ceinture de sécurité : l’idée me plait, mais encore une fois je vais me singulariser !
Lavage, couture, des travaux ménagers en perspective, ce n’est pas ma tasse de thé !
Bon et le prix alors ? La somme est modique, mais je ne résiste pas à marchander.
Me voilà donc pourvue d’une ébauche de déguisement.
Je vous passe les détails techniques mais après quelques heures de travail j’ai un déguisement propre, qui me sied, pourvue d’une poche pour ranger mes papiers et mon argent !
Samedi soir, vers 20 h, à coté de mon home, l’un des bars en bordure du canal est transformé en guinguette. Une scène couverte abrite une équipe de joyeux lurons qui chantent des chansons traditionnelles hollandaises.
Les spectateurs sont nombreux. L’œil luisant de plaisir, ils reprennent en chœur les chansons en buvant un verre de bière. La bonne humeur est papable.
Un peu plus loin, sur la place centrale centrale, l’animation est différente. Des tables ont été disposées et chacun s’installe pour manger. Les discutions vont bon train, les enfants galopent en se pourchassant et un orchestre se met en place.
Je croise dans la rue des couples qui se sont mit sur leur trente et un. Ils esquissent quelques pas de danses pour s’assurer qu’ils ne sont pas rouillés et éclatent de rire.
Dans les rues environnantes des tables couvertes attendent les convives. Les habitants descendent les victuailles et s’installent. Ils font marcher le barbecue.
Les rues ne sont pas accessibles aux voitures, les enfants s’en donnent à cœur joie. A la nuit tombée, des feux s’allumes dans de grandes marmites, des chaises sont disposées autour. Je ne comprends pas les conversations. Mais toutes les générations sont attentives à ce qui se raconte. Les enfants callés sur les genoux profitent de la chaleur et de l’affection qui montent des bras qui les entourent. Les parents complices échangent des regards attendris. Parfois un éclat de rire secoue l’assistance ou bien c’est un geste d’approbation qui souligne ce qui vient d’être dit.
Est-ce un conte, une histoire d’un autre temps qui fait rêver petits et grands ?
Plus loin un autre concert à lieu. J’ai l’impression que cela s’apparente plus à du café théâtre. Une scène est dressée en plein air dans une rue. Quelques chaises ont permis aux plus anciens de s’assoir. Les applaudissements crépitent. Les musiciens et chanteurs semblent heureux d’être là !
Dans la rue principale, les forains s’affèrent. Ils montent leurs manèges. Ici des balancelles, là un mini train. Dans cette rue brillamment éclairés, les tables, qui tout à leur servaient de support au repas prix en commun, se transforment. Elles se couvrent d’objets hétéroclites. Certains habitants se préparent déjà pour demain matin !
Dimanche matin, à 6h 30, des rires d’enfant me réveillent.
La curiosité me pousse à me pencher à ma fenêtre. Les familles déballent leurs « marchandises » : crayons, livres, jouets, vélos, vêtement, vaisselle, électroménager, bibelots…Facile de monter son ménage aujourd’hui.
Il est intéressant de voir ce qui se trouve habituellement dans l’intérieur d’une maison Hollandaise. Absolument toutes sortes d’objets sont à vendre aujourd’hui. Une exception toute fois, pas un seul meuble à l’horizon !
Je m’équipe de pieds en cape, tenue orange de rigueur et sac à dos !
L’objectif pour moi est d’acheter des CD et DVD, un vélo de course et une sacoche pour l’avant du vélo afin de positionner les cartes et j'ai besoin de vêtements d’été, mon vestiaire hivernal n’est plus adapté ! J’ai trop chaud.
Dans un rectangle, de 1 kilomètre sur 500 mètres autour de la maison, chaque centimètre de trottoir, de macadam, de pelouse est occupé par une famille. La récolte de CD et DVD pour un ou deux euros est bonne. Un texto m’averti qu’Aurélie m’attends devant la porte de chez moi. Je trouve au coin de ma rue ma voisine qui vend un vélo de course ancien, mais en bonne état.
Le temps de le gonfler, de graisser la tige de selle pour l’abaisser, de graisser le système de frein et des vitesses et me voilà en possession d’un nouveau vélo.
Nous entamons une visite systématique de chaque rue. Des artistes en herbe nous proposent d’écouter un morceau de violon, guitare, flute, batterie… Des gâteaux fait maison sont vendus. Des jeux de toutes sortes sont proposés aux enfants : course de poisson, extraction d’Excalibure de son rocher, maquillage… Des artistes parcours les rues. Chaque équipe rivalisant de créativité.
L’ambiance est « bonne enfant ». Je fini par comprendre que les gens me sourient et s’adressent à moi en hollandais à cause de mon déguisement. Les acquisition d'Aurélie sont dans le domaine de la décoration : éléphant, rhinocéros en bois viendrons décorer ses appuis de fenêtre.
Je trouve une veste en soie chinoise qui a servie à une artiste de ballet pour danser lors d’un spectacle. Les objets qui ont une histoire m’attirent.
Aurélie trouve un moulin à café ancien pour un prix défiant toute concurrence, nous ne négocions même pas un Euro tellement nous sommes estomaquées.
Je fini par trouver mon bonheur en vêtements. Un coup de lavage et je serais à même de circuler avec des pantalons plus adaptés à la température.
Aurélie cherche des disques vinyle pour faire une déco. La vendeuse, comprenant que nous cherchons des disques ayant une étiquette centrale originale, se prête au jeu et nous aide à sélectionner nos quatre CD.
Nous remarquons que la plupart des objets et des vêtements vendus sont de bone qualité. Le quartier est riche.
Les magasins spécialisés en nourriture sont ouverts, l’un d’eux utilise sa fontaine pour mettre au frais fromage et oranges ! Nous apprécions pleinement de naviguer dans cette foule joyeuse. Les regards, les sourires, les paroles, échangées sont un régale.
En fait, je pense qu’il n’y a que les habitants du quartier qui sont là. Pas de bousculade, une bonne humeur globale qui détend. Des rires qui fusent. Des contacts qui se nouent.
J’achète des CD et un livre sur le chemin de Compostelle. La vendeuse m’explique dans un français impeccable qu’elle à vécue dans mon pays et que son amie à parcourue à pieds un bout du chemin de Compostelle. Echange sympathique, j’ai regret de ne pas avoir saisie l’occasion de prendre leurs coordonnées. Mais nous habitons le même quartier il y a de fortes chances pour que je les croise à nouveau.
Aurélie ne sait plus comment porter tous ses achats. Une dame lui à gracieusement fournie un sac pour qu’elle puisse loger ses trouvailles ! Mais ses mains sont tout de même très encombrées.
Parmi les animations que nous avons vues, nos esprits français ont remarqués deux manques : la traditionnelle pèche à la ligne qui n’était pas présente. Peut être une nouveauté à introduire dans les jeux des enfants Hollandais ? Et notre si franchouillard stand de crêpes !
Nous nous accordons une pause dans mon home.
Après la pose nous avons élargie notre cercle de « chine » mais en fait, il est visible que le cœur riche du quartier se situe exactement au coin de ma rue. De l’autre coté de l’eau les habitants ne sont pas aussi aisés et la qualité des objets mis en vente n’a rien à voir. Je soupçonne même que se ne sont peut être pas des habitant du quartier. Je tente d’acheter une chaine et un cadenas pour mon nouveau vélo. La chaine est rouillée à souhait, le cadenas est grippé et le prix est équivalent à celui d’un neuf ! Les vendeurs ne sont pas ici pour se débarrasser des objets dont ils ne veulent plus, mais pour faire de l’argent. Ce sont des marchands qui cherchent le pigeon qui passe. Je suis un pigeon, mais un pigeon voyageur et je passe ma route.
Nous prenons la décision d’aller voir en ville ce qui s’y passe. L’après midi est bien avancée et je souhaite voir l’animation sur les canaux. Waterlooplein est encore sous influence de la méga scène qui n’a certainement pas arrêté de diffuser de la musique depuis hier soir.
Les quais, les ponts sont noirs de monde aux abords des carrefours principaux.
Les bateaux, dans les canaux, se croisent et se décroisent à un rythme effréné.
Là encore, la créativité s’exprime par la décoration des certains bateau mais aussi par l’animation sur les quais. Un sabot a été suspendu à une canne à pêche improvisée pour qu’au passage dans l’écluse les occupants des bateaux tentent de l’attraper. Version maritime d’attraper la queue de Mickey dans les manèges !
Plus loin la foule devient encore plus dense. Poursuivre à vélo notre périple est difficile. Nous les attachons solidement à coté de New Market.
Je repère une « hug » (calin) partie et j’en profite pour partager une super hug. Cet échange est vraiment réconfortant.
Notre idée de base était de monter dans un bateau de touriste pour faire une ballade sur l’eau. Mais l’heure tardive ne nous permet pas de mettre notre projet à exécution. Nous constatons rapidement que les rares bateaux touristiques qui circulent encore ont un mal fou à naviguer entre toutes les « coques de noix » qui flottent aujourd’hui. Non en fait j’exagère en les qualifiant de « coque de noix ».
On peut séparer en différents types les objets naviguant :
Le « yacht » de Monsieur, avec madame et l’héritier ou monsieur et son chien ou lui et que lui. Le bateau « bon chic bon genre » avec les amis on prend l’apéro ou on se fait un bon repas.
Les "fêtards" qui ont la sonno à fond, qui boivent et qui dansent au risque de passer par dessus bord.
Le bateau « je fais payer la ballade » sur l’eau donc chaque centimètre carré de mon bateau est rentabilisé au risque d’avoir du mal à manœuvrer.
Le bateau « je navigue encore », mais je risque de couler.
Le spectacle est haut en couleur. Les rires, la musique, la bonne humeur dominent le brouhaha. Nous tentons de regagner l’hôtel d’Aurélie distant de quelques rues. En fait nous sommes obligées de fendre la foule de la marée humaine qui nous entoure. Le sol est jonché de détritus. Je souhaite sortir de là le plus vite possible, mais c’est plus facile à dire qu’à faire !
Nous étudions un itinéraire de contournement des foules pour revenir dans mon quartier. Effectivement, les rues sont quasiment désertes. Nous trouvons dans l’uns d’elle une remorque pour vélo qui est abandonnées. Quels sont les signes d’abandon me direz vous ? Elle est pleine de vêtements épars, à coté d’un conteneur, pas de première jeunesse et sale.
Temps de réflexion des deux filles : 5 minutes :
1 : Observer l’objet sous toutes ses coutures pour savoir s’il est complet.
2 : Trouver un système d’accrochage : un lacet d’une chaussure.
3 : Vider l’objet et faire un tas »propre» de ce qui se trouvait dedans et autour.
4 : Enfin s’élancer sur la voie cyclable pour revenir à la maison.
Nous voilà pourvues d’une remorque.
Que de projets en perspective !
La fête de la Reine c’est super !
La fête de la Reine c’est super !
Je recommence l’année prochaine !
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