Max Beckmann (1884 – 1950) est un artiste expressionniste Allemand.
Il a crée une série de lithographies en 1941/42 basées sur le dernier livre de la bible, l’Apocalypse ou la révélation de Jean.
La série est composée de 27 lithographies.
Elle a été faite en deux versions: la série originale en noir et blanc et une série colorée par Beckmann lui même.
Son œuvre est torturée, tourmentée à l’image des circonvolutions de son temps. Elle me rappelle les dessins de certains artistes ayant vécu dans les camps de la mort. Empreinte de violence et de souffrance.
Mon premier instinct a été de tourner les talons pour fuir cette souffrance.
Mais la curiosité l’a emporté.
Je suis rentrée dans son monde surréaliste.
J’ai aimé.
Page titre de l’apocalypse.
Les tablettes de la loi de Moise ou un fragment du livre de l’Apocalypse encadrent un personnage : Beckmann lui même ?
Un serpent est lové autour de lui, symbole de sagesse ou référence au diable ?
A l’intérieur de deux triangles, des poissons sont dessinés portant le nombre 666 une référence au culte sataniste.
Un troisième poisson domine la scène : le symbole du christ.
Les Cavaliers de l’Apocalypse
On voit les cavaliers de l’Apocalypse sur un fond pourpre de ciel.
Ils accomplissent leur œuvre de déstruction.
La scène est vue à travers une fenêtre ce qui permet de nous détacher de la violence de la scène.
Au premier plan brule une chandelle, sur la table un livre avec l’étoile de David. C’est peut être un rappel du contexte de vie de Beckmann obligé de se cacher à Amsterdam pendant la guerre.
Les anges jouent de la trompette.
En contraste avec silence dans le Paradis, il y a un tintamarre sur la terre. Les corps des anges sont disposés dans toutes les directions créant le chao. Les anges nous soufflent la misère directement dans la figure.
Un grand poisson sort le tête de l’eau qui se transforme en sang.
Le soleil et la lune son représenté dans une phase d’éclipse.
Les calamités s'ajoutent les unes aux autres.
La torture de Locuste.
Quand les 5 anges soufflent dans leur trompette, Locuste apparaît dans le brouillard.
Les anges sont autorisés à infliger des souffrances pendant 5 mois à ceux qui ne portent pas le signe de Dieu sur leur front, mais sans les tuer.
Ce sont des femmes nues qui sont offertes à l’appétit de Locuste.
Les yeux de Locuste rougeoient comme de la braise.
Le réconfort de l’Ange.
Jean commence la dernière partie de sa vision quand tous les désastres sont finis par : « J’ai vu un nouveau Paradis et une nouvelle terre ».
C’est un temps de réconfort.
Dieu essuiera les larmes de son peuple.
Beckmann a choisit de se dessiner. Il est réconforté par un Ange qui est son épouse Quappi.
Le regard se porte à travers la fenêtre.
Le Paradis est représenté par la mer, l’eau source de la vie.
Le soleil éclaire la scène, l’étoile nous guide.
Le dernier message de l’Ange.
Beckmann s’est a nouveau dessiné en Jean. Avec les yeux fermés et la main a l’oreille, il écoute le dernier message de l’Ange.
La vision de la Jérusalem céleste est imprimée sur sa rétine. Une référence à Jérusalem est visible derrière la main de l’Ange on aperçoit le dôme de l’église du Saint Sépulcre.
En face de lui une chandelle éclaire, il a encore besoin de lumière.
L’Ange pointe sont doigt vers ? » La rivière dont l’eau donne la vie ».
En fait, ne serait ce pas le christ représenté au lieu d’un ange avec des croix dans les yeux ?
Une vision de l’Apocalypse Apocalyptique.
Un regard intéressant, profondément émouvant.
Cette exposition m’a touché.
J’avais oublié que dans la bible Dieu est parfois « vindicatif ».
J’ai des difficultés a associer ces deux mots.
Qu’en pensez-vous ?
vendredi 13 avril 2007
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