jeudi 22 mars 2007

Istanbul à Amsterdam

La « nouvelle » Eglise gothique d'Amsterdam domine la place centrale du Dam.
Elle est consacrée plus souvent au culte du beau plutôt qu'au culte divin.

J’ai visité dans ses murs l’exposition : Istanbul, la ville du sultan.

La mise en scène de l’exposition est très travaillée.
Les décors sortent de l’ordinaire : des panneaux gigantesques séparent les espaces et divisent l’église en salles ayant chacune une thématique différente.
On trouve même une reproduction d’un bazar, une tente qui rappel la mosquée bleue...

Sur d’immenses panneaux on à la surprise de trouver des tapis superbes, des centaines de sachets d’épice, des assiettes de faïence, mais aussi des pots en plastique coloré.
Le mélange est détonnant.
Visuellement, le festival de couleur m’a ramené dans le grand bazar d’Istanbul.
Le reproche que je ferrais se situe plus au niveau des sons et des odeurs.
Istanbul est un mélange d’effluves et de sons.
Impossible dans cette ville de fermer ses sens à tous ce remuménage olfactif et sonore.
Certes le palais du sultan, au bord du Bosphore est plus au calme.

Mais la ville est en perpétuel mouvement, la vie y est intense.
Avec un gout salé/sucré, des contrastes d’odeurs, une rumeur persistante.
Je n’ai pas retrouvé cette ambiance, je n’ai pas retrouvé l’âme.

En fait ce qui m’a peut être gêné, c’est de visiter cette exposition au cœur d’Amsterdam. Et malgré sa qualité (certaines pièces sont fabuleuses) le fait de transposer hors de son contexte Istanbul me dérange.
Je saisie bien l’intérêt de présenter l’ensemble de ces objets remarquables.
Mais je m’attendais sans doute à retrouver Istanbul.
Là, c’est l’exposition de belles pièces de musée, mais sans vie propre.

J’ai discuté avec deux ladies turcs pour connaitre leur opinion.
Leur ressenti est identique au mien.
C’est comme un beau tableau, il est bien peint, la technique est maîtrisée, les couleurs sont belles, mais il reste sans âme.
Voilà, cela n’engage que moi, mais je suis déçue.

Une exposition, une exhibition doit elle être une succession de merveilles exposées à notre appréciation ou doit elle aussi refléter quelque chose de plus, avoir une âme ?
La question est ouverte.

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