mercredi 2 janvier 2008

The brave one/ 1er Janvier à Amsterdam !

C'est une histoire urbaine, où New York devient la scène d'un crime horrible et d'une vengeance déséquilibrée. Le film évoque une vérité criante dans notre société, celle de la victime. Jusqu'où peut elle aller pour soulager la douleur engendrée par le drame ?

L'histoire : Jodie Foster est Erica, une animatrice de radio qui raconte New York. Le New York qu'elle aime, jour après jour, dans son émission. Puis un soir, alors qu'ils promènent leur chien, son fiancé Daniel et elle sont attaqués. Ils sont frappés violemment, encore et encore. Erica survie, mais Daniel meure. Sa vie va basculer. La peur domine son comportement, l'envie de vengeance aussi.
Elle se procure illégalement une arme à feu. Elle s'en servira pour commettre des actes d'autojustice, jugeant la police incapable de faire régner l'ordre.
C'est un film où le simple citoyen, devant la lenteur de la bureaucratie judiciaire, se fait justice lui-même. Mais il y a bien plus. La position de la victime qui ne se sent plus en sécurité dans sa ville. L'envie de vengeance qui ronge la de l'intérieur. Le besoin de se reconstruire, mais sur quels bases ? L'escalade de la violence : violence subit, violence répercuté. Et la morale dans tous çà ?

Une bonne interprétation de Jodie Foster et je retiens une seule question. Quelle sera la vie qui nous attend dans nos villes?

J'habite Amsterdam depuis bientôt un an. Je m'y sens en sécurité ou plus précisément c'était vrai jusqu'à avant hier soir.
Le 1er janvier, c'est une fête.
Mais ici cela déborde. Les feux d'artifice, les torches, les pétards, les bouteilles de champagne tout cela transforme les rues de la ville . Tout a coup Amsterdam est assiégée de toute part.
Non pas par de joyeux drilles heureux de fêter la nouvelle année ensemble. Mais par une cohorte armée de sac remplis à ras bord de pétards et de feux d'artifice. Pour beaucoup, l'objectif est de les balancer sur les passants, les vélos, les voitures.
Une maison à même brûlée sur l'un des canaux. Même les enfants, accompagnés de leurs parents, balancent les pétards sur les passants. Une tradition en somme !
La fête bascule. On se retrouve en état de guerre à changer de rue car dans celle là il y a un feux, changer de trottoir car du balcon d'en face ils jettent des pétards sur les passants.
Des pétarades défoncent les tympans. Des allumés de la première heure perchés sur des toilettes publics allument un pétard à leur pieds. Panique sur le toit de la baraque !
Les sirènes des pompiers ajoutent au vacarme ambiant.
Feu, pétarade: aujourd'hui c'est l'excès dans tous les sens du terme.
Dommage, car une fois montée sur une terrasse, bien à l'abri, le spectacle est fabuleux. Des feux d'artifices sont tirés des quatre coins d'Amsterdam et c'est fantastique. Donc la stratégie à adopter c'est : tous aux abris ! Sur un bateau, sur une terrasse, dans un endroit qui a un périmètre sécurisé. Amusant, c'est la première fois que j'utilise un langage si militaire en dehors d'une stratégie agressive pour promouvoir un nouveau produit !

Dans les guides et sur les brochures publicitaires les tarifs avantageux des trains attirent une foule qui vient de partout. Les brochures parlent d'une ambiance "déjanté" pour le premier Janvier. Je suis allée chercher la définition dans le dictionnaire, déjanter : "devenir fou".
Durant la fête de la reine l'ambiance est "déjanté", les gens s'amusent, boivent. Je suis allée au coeur de l'action, mais à aucun moment je ne me suis sentie en danger. C'est "déjanté", certes, mais amusant. C'est une "folie douce" ?
Je ne vais pas comparer le 1er Janvier à Amsterdam à un état de guerre car c'est quelque chose que je n'ai jamais vécu.
Mais j'ai bien pris conscience qu'il était difficile d'assurer sa propre sécurité dans les rues d'Amsterdam, car elles sont livrées à un horde qui "s'amuse" au détriment de tout ce qui l'entoure. Bien sure certains sont prudents et attentifs à manier la poudre avec précaution. Mais, pour la grande majorité, c'est juste l'occasion de dépasser les limites qui sont d'ordinaires autorisées. Le citoyen lambda se retrouve tout à coup promu artificier et en profite pour faire n'importe quoi. Dommage pour ceux qui retrouvent leur domicile carbonisé !

Étrange coutume qui veut que le passage d'une année à l'autre soit souligné par un "pogrome" d'un nouveau genre. Le progrès c'est peut être qu'aucune tranche spécifique de la population ne soit visée ?
Ce sont les nouvelles "corrida" des villes? Certains citoyens sont les vachettes lâchées dans les rues et les autres courent pour sauver leur peau !
Je suis sure qu'avec un peu d'imagination on pourrais trouver tout un tas d'analogies intéressantes.
Les jeux du cirque ... A vos plumes !
Le bateau pompe vérifie l'efficacité du matériel de bord !
La maison incendiée : éteindre le feu n'est que la première étape. Les grues vont servir à abbatre les partiesz qui restent en place et menacent de tomber. Sécuriser le site c'est long !

La pause café dans la cafétéria d'en face !

1 commentaire:

rachel a dit…

Je crois que c'est dans la culture néerlandaise que de s'éclater comme on le fait au plat pays surtout pour le dernier jour de l'année. Lorsque je suis revenue du boulot lundi 31/12, il y avait un tel monde comme jamais j'ai pu voir. Effectivement, Amsterdam était devenue la capitale 'hot' pour les touristes et autres citadins du plat pays. Ici, j'ai toujours pensé que les gens ne savaient pas s'amuser s'ils n'avaient pas bu leurs dizaines de bières...Y a qu'à voir tous les vendredi et samedi soirs à Amsterdam, on y fait bon business ! Alors pour ce qui de fêter le dernier jour de l'année, les gens sont prêts à dépenser des sommes énormes pour faire du bruit et faire peur aux autres. Beaucoup de gens restent à l'intérieur, ce fût mon cas, et puis une maison a brûlé dans notre rue Herengracht...terrible incendie...Franchement, on devrait interdire les pétards mais bon il en circulerait encore plus dans les arrières boutiques...