Jade et les sacrés mystères de la vie, François Garagnon
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Extraits et citations :
LA PARABOLE DES DEUX SENTINELLES :
Il était une fois un prince d'une lointaine province, immensément riche et puissant, qui décida un jour de s'adonner à la quête de la seule chose qui lui manquât : le bonheur. Il commença par clouer l'aiguille de son baromètre sur beau fixe et à immobiliser la girouette, car lorsque cette dernière était mal tournée, il devenait lui-même de fort méchante humeur. En vérité, il avait remarqué à quel point l'homme est sensible aux états d'âme --- ces climats intérieurs qui décident de notre bonheur ou de notre mauvais sort---, et il était bien décidé à mettre toute les chances de son coté. "Puis il recruta deux augures, réputés pour être les plus talentueux oracles du royaume, l'un pour son inspiration très spontanée, l'autre pour sa sagesse et la lucidité de ses prophéties. Les deux augures se présentèrent le jour dit, et le Prince les accueillit dans son for intérieur.- On m'appelle l'Espérance, dit gaiement la première créature, et à son air enjoué sans raison, le Prince avait quelque raison de penser qu'il avait affaire à une illuminée.- On m'appelle la Crainte, dit l'autre en tressaillant, et ses yeux hagards portaient les signes de l'anxiété."Dès qu'il les vit, le Prince fut surpris de constater à quel point les deux augures qu'on lui avait recommmandés étaient différents l'un de l'autre. Son étonnenment fut d'autant plus grand lorsqu'il apprit que ces deux singulières créatures étaient cousines au premier degré, et qu'elles ne se séparaient jamais.- Pourquoi es-tu verte, toi ?- Parce que je suis l'Espérance, pouffa la première sur un ton d'évidence.- Et toi, pourqoui es-tu bleue ? - Oh ! Je tiens ça de ma mère qu'on appelle la peur..."Le Prince leur donna le titre honorifique de faiseurs de l'Etat d'âme et en fit ses deux sentinelles dévouées, dont la mission était de veiller sur ses sentiments en se relayant de jour comme de nuit. Elles surveillaient les lointains et se manifestaient dès qu'un fait notable apparaissait dans le ciel. Elles délivraient régulièrement des bulletins climatiques inérieurs qui décidaient des états d'âme du Prince. Bref, elles faisaient la pluie et le beau temps dans le coeur de leur maître."Pour ce dernier, c'était chaque jour le supplice de l'attente, car ses sentinelles apportaient des informations contradictoires qui ne laissaient pas de le troubler, au point qu'il ne savait plus trop à quoi s'en tenir, ni à quel sentiment se vouer. Face au même évènement, l'une des sentinelles encourageait ses élans et attisait ses rêves de bonheur et de sérénité, tandis que l'autre ne cessait de le contaminer de doute, et d'entretenir en lui la fièvre de l'incertitude."Ainsi l'Espérance lui lançait avec fougue :- Vois comme il fait beau ! Vois comme tout est à la fois simple et sublime sous le soleil ! Qu'attends-tu pour être heureux ? La vie est comme une mère qui te tend les bras. Je vais convertir ton coeur à l'enthousiasme et à la ferveur."Portée pour le moins à tempérer les excès lyriques de sa cousine, la Crainte tirait le Prince par la manche afin d'attirer sa vigilance sur les probables maléfices que pouvait dissimuler cette clémence momentanée des cieux. Elle murmura gravemant à son oreille, telle une confidente l'honorant d'un secret important :- Il fait beau certes, mais ça ne va pas durer. Quand tout semble au beau fixe, méfie-toi : cela cache toujours quelque chose. Rien n'est éternel sous le ciel, et ce qui est aujourd'hui peut très bien ne plus être demain. La nature est une marâtre.« Tiraillé entre l'Espérance et la Crainte, le Prince ressentit un malaise profond. D'autant qu'il s'était très amoureusement épris d'une jeune beauté dont la seule pensée lui procurait d'intenses sentiments d'exaltation qui alternaient avec d'étranges accès de doute et de douloureux tourments.« Le jour où un violent orage vint à éclater dans le coeur du Prince, la Crainte lui annonça sur un ton victorieux- Je te l'avais bien dit. Vois : j'ai toujours raison !« Le Prince convoqua expressément l'Esperance, et lui demanda avec autant de dépit que de sévérité- Pourquoi m'as-tu menti ? « L'Espérance sourit- Homme de peu de foi ! Certes, après le coup de foudre vient l'orage. Mais ensuite, le ciel devient pur et lumineux, et le paysage merveilleusement beau. Simplement, il faut savoir attendre la fin de l'orage. Si chacun s'enferme chez soi parce qu'il craint la pluie, alors les saisons passent de façon monotone, chacun reste à l'abri des plus beaux états d'âme de la nature qui, dans l'âme humaine, s'appellent les passions. Et l'on meurt sans avoir goûté véritablement la saveur de ces si belles nuits d'orage qui préparent la beauté des journées suivantes, et la délicieuse morsure d'un soleil à nouveau ardent.- Ne l'écoute pas, rétorqua la Crainte. La vie est comme une fontaine : elle pleure toujours.« L'Espérance rectifia- La vie est comme une fontaine : elle chante toujours. Il suffit de savoir l'écouter.« Crainte, remarqua le Prince, cela rime avec complainte. Et Espérance avec enfance. Le Prince décida d'accorder un peu moins de crédit à la Crainte.-- A quoi sert un surcroît de sagesse, pensat-il, si celui-ci n'est qu'appréhension du lendemain, ou perpétuelle expectative de l'événement contraire ? Les meilleures choses ont peut-être une fin. Mais elles ont aussi un commencement. Alors, commençons d'être heureux. Et soyons un peu moins sensibles à la force des choses, dont c'est la nature de perturber les horizons et d'éclipser pour un temps, un temps seulement, notre enthousiasme. Qu'importe au fond si le soleil n'est qu'un éphémère et dérisoire défi aux éléments, pourvu que l'on sache en apprécier la caresse et en goûter le baiser. Et si par le cycle des saisons le soleil se fait moins chaleureux ou plus rare, eh bien considérons que c'est par coquetterie. Où puiserait-on la joie débordante des retrouvailles s'il n'y avait pas de séparation ?« Ainsi, le Prince de cette lointaine province, qui avait jusqu'alors voulu régir jusqu'à l'ordonnancement du jardin secret de chacun de ses sujets, s'en remit à la versatilité du vent.« Il rendit sa liberté à l'aiguille du baromètre, puis à la girouette qui eut bien du mal à se décider face à la courtoisie des quatre vents. Le soir même, elle avait épousé le sud-est, et le Prince tira ses volets avec un sourire de satisfaction. Quelques heures plus tard, il crutentendre entre deux songes, le grincement de l'ouest. Mais comme pour se convaincre qu'il n'y aurait pas de contre-temps, il s'en remit à la providence et s'empressa de s'endormir sur l'image de la girouette qui flirtait avec le vent du sud.« Le lendemain, le Prince connut sa première vraie journée de bonheur : tout était maussade et sombre autour de lui et sous le ciel, mais son coeur était resté au beau fixe. Il avait décidé d'employer l'Espérance à temps complet et d'en faire la sentinelle exclusive de son Etat d'âme. La Crainte partit en soupirant, mais n'eut guère de mal à retrouver du service, car en dépit de sa mauvaise réputation, elle était très courtisée par les hommes... »
Libérer la source :
Il faut devenir des sources, il faut que les autres aient envie de se désaltérer à notre source. Vous avez remarqué ? On ne dit pas : « je meurs d'espoir », pourtant on dit : « je meurs de soif. » C'est bien la preuve que c'est drôlement important, la soif, puisque notre vie en dépend. Il y a énormément de gens qui continuent à vivre sans s'apercevoir qu'ils sont morts. Je veux dire qu'ils existent mais ils ne vivent pas vraiment. Vivre, c'est pas seulement respirer, bouger, se lever, travailler et aller chercher de l'argent à la banque ! À la fin de votre vie, vous croyez que vous vous en souviendrez de tout ça ? Ce sera un foutu pêle-mêle, il n'y aura pas grand chose à retenir, d'ailleurs c'est simple : vous serez complètement gâteux, et vous mélangerez tout ! Bien que vous ayez vécu des milliards de milliards d'instants, eh bien c'est comme si rien ne s'était passé véritablement. Alors vous vous direz : « C'était donc ça la vie ? » Et ce sera comme si vous n'aviez rien vu passer...
Vous trouver ça intelligent, vous, d'en arriver là ? Tenez, je suis sûre que vous avez plein de projets dans la tête, pas vrai ? Oh ! bien sûr, il y a projet et projet. Il y a ce que vous voulez avoir, mais ça c'est votre affaire. Ce qui est beaucoup plus intéressant, c'est ce que vous vous voulez être. Souvent, vous pensez à ce que vous avez toujours voulu faire. Seulement, cet idéal, vous trouvez toutes sortes d'excuses pour pas le réaliser : la force des choses, le manque de temps, les impératifs de la vie quotidienne... Alors, vous vous dites : « On verra ça plus tard. » Mais qu'est-ce que ça veut dire « plus tard » ? Vous voulez que je vous le dise ? Eh bien, ça veut dire « jamais» !Si vous pouvez le faire et que vous le faites pas, à quoi ça sert que vous puissiez le faire ? Vous êtes pas plus avancés que celui qui ne peut pas. Vous êtes moins avancés. Parce que celui qui ne peut pas, ce n'est pas de sa faute, tandis que vous, c'est que vous gâchez votre talent. C'est comme si vous êtes heureux et que vous ne le montrez pas : comment les autres, ils peuvent savoir que vous êtes heureux ? c'est comme si vous l'étiez pas ! D'ailleurs, le bonheur, c'est tellement grand, c'est tellement abondant, qu'on ne peut pas le garder rien que pour soit tout seul ; ou alors, ce n'est pas du cent pour cent pur bonheur : c'est un mélange de plaisir, d'égoïsme, d'émoustillement, un tralala qui n'a rien à voir avec l'Alleluia.Je vais vous le dire : le rêve, ça s'use que si on ne s'en sert pas ! Si vous attendez que vos rêves prennent la poussière, eh bien vous serez bientôt un vieil épouvantail plein de toiles d'araignées !Si vous réalisez pas vos projets maintenant, c'est que ce sont des ballons de baudruche, ou bien, c'est que vous n'êtes pas chiche. De deux choses l'une : soit vous vous hissez au-dessus de vous-même pour être à la hauteur, à la hauteur de vos rêves, soit vous restez un p'tit bout d'homme sans intérêt qui fait du terre-à-terre toute sa vie parce qu'il a soi-disant pas le temps de regarder les étoiles... Voilà, voilà.Vous savez pourquoi les gens, y z'osent pas? Eh bien parce qu'ils ont fait de leur vie un petit filet d'eau? Ils ont peur de manquer, alors ils ouvrent le robinet tout doucement, ils font du goutte-à-goutte pour s'économiser.
Je vais vous dire : Raphaël, c'est un ami à moi. Lui, c'est pas un filet d'eau, c'est une vraie cascade ! Je lui ai demandé une fois comment il faisait pour avoir tant à dépenser et, à force de se donner, s'il avait pas peur d'être sec. Il a ri aux éclats, Raph', pas pour se moquer, mais parce que dans ces moments-là, il dit que je suis un sacré bout d'chou. Là, il m'a dit : « Jade, vraiment, tu es irrésistible! », et puis il m'a tout expliqué : - Tu as déjà regardé une cascade ? C'est comme une chute et une renaissance perpétuelle. L'eau n'arrête pas de tomber, à profusion. On dirait même que plus elle s'enfuit, et plus elle arrive ! Plus elle dépense d'énergie et de fougue, et plus elle est généreuse ! Plus l'eau s'exprime de manière impulsive et entière, et plus elle est pure ! Eh bien, toi, c'est pareil. « Tu as entendu parler des nappes phréatiques ? c'est l'eau de dessous la terre qui alimente les puits et les sources... Eh bien, je crois, moi, qu'on a des sortes de nappes phréatiques qui sillonnent notre être tout entier. Si on ne sait pas libérer la source, eh bien elle se tarit, et on devient des coeurs secs... C'est pour cette raison qu'il faut devenir des sources pour les autres. Pour pas qu'ils meurent de soif. Bien sûr, on ne s'improvise pas source, on devient. Tu penses peut-être qu'il faut avoir beaucoup d'eau pour en donner. Et là, tu te trompes. Monsieur Saint-Exupéry a dit: « Plus tu donnes, plus tu t'enrichis ; plus tu vas puiser à la source véritable, plus elle est généreuse. » Tu comprends ? »Je dois avouer que c'était pas facile à comprendre. Pour résumer la pensée de Raph' : plus on fait les choses gratuitement, et plus on devienr riche. Ah bon ! Vous croyez que si je vais voir un marchand, et que je lui dis : « Plus tu donnes, plus tu t'enrichis », il va me prendre au sérieux ? Il va éclater de rire, oui, et il va me dire : « Toi, tu es bien gentille, mais je ne t'emploierais pas comme caissière ! »J'ai bien réfléchi, et je me suis dit que ce n'était pas une affaire d'argent, mais une affaire de coeur. C'est vrai qu'on peut faires des choses pour son bon plaisir. Mais le plus grand plaisir... c'est le plaisir de faire plaisir. Au plaisir de Dieu ! Gratis pro Deo ! Raph', il appelle ça la sublime gratuité. Il dit : « À quoi sert de thésauriser dans son coeur ? Les sentiments qui ne sont pas donnés sont perdus ! » Quand on a compris ça, on ne donne plus au goutte-à-goutte, on donne en cascade. Plus les sentiments jaillissent, plus ils arrivent en trombe ! Plus tu libères ta source, et plus son flot grossit !
Plus tu donnes, plus tu t'enrichis... Et si je faisais fortune, comme ça ? Chiche !... Ca me déplairait pas, moi, de devenir milliardaire en sentiments !
Vous trouver ça intelligent, vous, d'en arriver là ? Tenez, je suis sûre que vous avez plein de projets dans la tête, pas vrai ? Oh ! bien sûr, il y a projet et projet. Il y a ce que vous voulez avoir, mais ça c'est votre affaire. Ce qui est beaucoup plus intéressant, c'est ce que vous vous voulez être. Souvent, vous pensez à ce que vous avez toujours voulu faire. Seulement, cet idéal, vous trouvez toutes sortes d'excuses pour pas le réaliser : la force des choses, le manque de temps, les impératifs de la vie quotidienne... Alors, vous vous dites : « On verra ça plus tard. » Mais qu'est-ce que ça veut dire « plus tard » ? Vous voulez que je vous le dise ? Eh bien, ça veut dire « jamais» !Si vous pouvez le faire et que vous le faites pas, à quoi ça sert que vous puissiez le faire ? Vous êtes pas plus avancés que celui qui ne peut pas. Vous êtes moins avancés. Parce que celui qui ne peut pas, ce n'est pas de sa faute, tandis que vous, c'est que vous gâchez votre talent. C'est comme si vous êtes heureux et que vous ne le montrez pas : comment les autres, ils peuvent savoir que vous êtes heureux ? c'est comme si vous l'étiez pas ! D'ailleurs, le bonheur, c'est tellement grand, c'est tellement abondant, qu'on ne peut pas le garder rien que pour soit tout seul ; ou alors, ce n'est pas du cent pour cent pur bonheur : c'est un mélange de plaisir, d'égoïsme, d'émoustillement, un tralala qui n'a rien à voir avec l'Alleluia.Je vais vous le dire : le rêve, ça s'use que si on ne s'en sert pas ! Si vous attendez que vos rêves prennent la poussière, eh bien vous serez bientôt un vieil épouvantail plein de toiles d'araignées !Si vous réalisez pas vos projets maintenant, c'est que ce sont des ballons de baudruche, ou bien, c'est que vous n'êtes pas chiche. De deux choses l'une : soit vous vous hissez au-dessus de vous-même pour être à la hauteur, à la hauteur de vos rêves, soit vous restez un p'tit bout d'homme sans intérêt qui fait du terre-à-terre toute sa vie parce qu'il a soi-disant pas le temps de regarder les étoiles... Voilà, voilà.Vous savez pourquoi les gens, y z'osent pas? Eh bien parce qu'ils ont fait de leur vie un petit filet d'eau? Ils ont peur de manquer, alors ils ouvrent le robinet tout doucement, ils font du goutte-à-goutte pour s'économiser.
Je vais vous dire : Raphaël, c'est un ami à moi. Lui, c'est pas un filet d'eau, c'est une vraie cascade ! Je lui ai demandé une fois comment il faisait pour avoir tant à dépenser et, à force de se donner, s'il avait pas peur d'être sec. Il a ri aux éclats, Raph', pas pour se moquer, mais parce que dans ces moments-là, il dit que je suis un sacré bout d'chou. Là, il m'a dit : « Jade, vraiment, tu es irrésistible! », et puis il m'a tout expliqué : - Tu as déjà regardé une cascade ? C'est comme une chute et une renaissance perpétuelle. L'eau n'arrête pas de tomber, à profusion. On dirait même que plus elle s'enfuit, et plus elle arrive ! Plus elle dépense d'énergie et de fougue, et plus elle est généreuse ! Plus l'eau s'exprime de manière impulsive et entière, et plus elle est pure ! Eh bien, toi, c'est pareil. « Tu as entendu parler des nappes phréatiques ? c'est l'eau de dessous la terre qui alimente les puits et les sources... Eh bien, je crois, moi, qu'on a des sortes de nappes phréatiques qui sillonnent notre être tout entier. Si on ne sait pas libérer la source, eh bien elle se tarit, et on devient des coeurs secs... C'est pour cette raison qu'il faut devenir des sources pour les autres. Pour pas qu'ils meurent de soif. Bien sûr, on ne s'improvise pas source, on devient. Tu penses peut-être qu'il faut avoir beaucoup d'eau pour en donner. Et là, tu te trompes. Monsieur Saint-Exupéry a dit: « Plus tu donnes, plus tu t'enrichis ; plus tu vas puiser à la source véritable, plus elle est généreuse. » Tu comprends ? »Je dois avouer que c'était pas facile à comprendre. Pour résumer la pensée de Raph' : plus on fait les choses gratuitement, et plus on devienr riche. Ah bon ! Vous croyez que si je vais voir un marchand, et que je lui dis : « Plus tu donnes, plus tu t'enrichis », il va me prendre au sérieux ? Il va éclater de rire, oui, et il va me dire : « Toi, tu es bien gentille, mais je ne t'emploierais pas comme caissière ! »J'ai bien réfléchi, et je me suis dit que ce n'était pas une affaire d'argent, mais une affaire de coeur. C'est vrai qu'on peut faires des choses pour son bon plaisir. Mais le plus grand plaisir... c'est le plaisir de faire plaisir. Au plaisir de Dieu ! Gratis pro Deo ! Raph', il appelle ça la sublime gratuité. Il dit : « À quoi sert de thésauriser dans son coeur ? Les sentiments qui ne sont pas donnés sont perdus ! » Quand on a compris ça, on ne donne plus au goutte-à-goutte, on donne en cascade. Plus les sentiments jaillissent, plus ils arrivent en trombe ! Plus tu libères ta source, et plus son flot grossit !
Plus tu donnes, plus tu t'enrichis... Et si je faisais fortune, comme ça ? Chiche !... Ca me déplairait pas, moi, de devenir milliardaire en sentiments !
Dieu :
Un mystère a longtemps plané dans ma tête, avant de se poser sur une branche de ma conscience. Ce mystère avait une sacrée envergure et je l'ai approché tout doucement, d'abord parce que je voulais éviter qu'il s'envole, et puis aussi parce que j'avais un peu la frousse. Ce mystère, c'est celui de la présence de Dieu.
J'arrivais pas à comprendre pourquoi Dieu qui était soi-disant partout, on le voyait nulle part. Or un jour, je me suis réveiller tout ensoleillée de bonheur. Ça m'arrive des jours, je sais pas pourquoi, j'ai tellement de ciel bleu à l'intérieur de moi que j'ai l'impression d'avoir mangé de l'infini. Ça te fait mousser le coeur, ça te monte à la tête, et tu te sens pétiller. C'est comme si tu avais bu un peu trop de champagne. Tu titubes d'allégresse. C'est grisant, suave et exquis!
Tu sais comment les Grecs ont baptisé ce pétillement de l'être ? Enthousiasme. Paraît-il, cela veut dire exaltation produite par l'inspiration divine. C'est le Dieu intérieur. On ne lui prête guère d'attention parce qu'il se fait tout petit-petit, et que bien souvent il y a un vantard au-dedans de soi qui lui prend la parole, et qui s appelle le MOI. Voilà, voilà.
Ainsi donc, j'étais tout ivre d'allégresse, et je me suis aperçue que cette euphorie était sans raison. Je me suis dit: s'il n'y a pas de raison, il y a peut-être de la passion. Et c'est alors que j'ai entendu : « Je t'aime ». Ça alors ! Je jure que j'ai failli tomber en pâmoison ! Ce Je t'aime, je ne l'ai pas entendu dans le creux de l'oreille, c était beaucoup plus fort que ça : je l'ai entendu par l'esprit, par le corps, par le coeur. Une tendresse infinie qui serait montée comme une mer intérieure pour t'immerger. Et j'ai compris que c'était Dieu qui m'avait submergée et subjuguée. Là, tu ressens un sentiment océanique, et tu ressors en île, tout éclaboussé de bonheur. Alors a commencé entre lui et moi une grande histoire d'amour.
Depuis que je connais Dieu, j'ai beaucoup changé. Oh! de l'extérieur je n'ai pris que quelques centimètres, mais j'ai peuplé mon royaume intérieur de plusieurs milliers de sujets d'intérêt, et je suis bien décidée à ne pas en rester là ! Voilà, voilà avant, je n'étais qu'un petit bout de femme de rien du tout; maintenant, je suis une créature unique, parmi des milliers de milliers. C'est une sacrée métamorphose qui est à la portée de tout le monde, à une condition aimer et se sentir aimé. Pour de vrai, et pour toujours.
Il me rend tellement heureuse, Dieu, que j'aimerais parfois qu'il soit à moi toute seule, comme un fiancé. Ce que j'arrive pas à comprendre c'est qu'il n'appartient à personne et qu'il est à tout le monde. Il est à la fois public et privé, impersonnel et intime, invisible et présent. Mais je crois que c'est mieux comme ça s'il était trop présent, ça ferait des jalousies et des histoires, des sous-entendus et des messes basses, des pleurs et des grincements de dents, des déchirures et des divorces, peut-être même des illusions perdues. On finirait par ne plus y croire, je veux dire par ne plus croire en lui.
Tandis que là, tu comprends, il ne force jamais ton coeur: tu peux lui faire la tête un jour, il ne t'en voudra pas le lendemain C'est un sacré chic type, au fond. Il est là pas seulement quand il a envie d'être là, mais quand on a besoin de lui, même dans les pires moments. Et ça, c'est drôlement rare. Quand il dit Je t'aime, ce n'est jamais du bout des lèvres, c'est à Pleine tendresse, avec tout l'amour du monde et puis l'accent de son pays, et puis aussi sa manière de fabriquer en un clin-Dieu des instants d'éternité.
De temps en temps, j'aimerais passer de l'autre côté, mettre un pied dans le monde invisible, juste pour voir. Mais justement puisque c'est invisible, il n'y a rien à voir ! C'est bizarre, j'ai l'impression qu'il suffirait de se boucher les yeux pour voir autre chose que ce qu'on voit avec les yeux; peut-être bien que le monde invisible, c'est plus beau et plus vrai que le monde visible ! Comment savoir ? Parfois, j'ai envie de bien ranger les tiroirs qui sont dans ma tête, comme s'ils contenaient des messages importants Trier, ne conserver que l'essentiel, faire le vide pour faire un peu plus de place à Dieu, pour m'emplir de divin, quoi ! Je voudrais qu'il m'en fasse voir de toutes les couleurs de l'arc-en ciel, qu'il m'abandonne à moi-même, qu'il fasse semblant de ne pas exister, et puis au dernier moment, au pire moment, qu'il vienne me dire dans le creux de l'oreille : « T'en fais pas, Jade, je suis là ! C'était juste pour voir si tu m'aimais vraiment...
J'arrivais pas à comprendre pourquoi Dieu qui était soi-disant partout, on le voyait nulle part. Or un jour, je me suis réveiller tout ensoleillée de bonheur. Ça m'arrive des jours, je sais pas pourquoi, j'ai tellement de ciel bleu à l'intérieur de moi que j'ai l'impression d'avoir mangé de l'infini. Ça te fait mousser le coeur, ça te monte à la tête, et tu te sens pétiller. C'est comme si tu avais bu un peu trop de champagne. Tu titubes d'allégresse. C'est grisant, suave et exquis!
Tu sais comment les Grecs ont baptisé ce pétillement de l'être ? Enthousiasme. Paraît-il, cela veut dire exaltation produite par l'inspiration divine. C'est le Dieu intérieur. On ne lui prête guère d'attention parce qu'il se fait tout petit-petit, et que bien souvent il y a un vantard au-dedans de soi qui lui prend la parole, et qui s appelle le MOI. Voilà, voilà.
Ainsi donc, j'étais tout ivre d'allégresse, et je me suis aperçue que cette euphorie était sans raison. Je me suis dit: s'il n'y a pas de raison, il y a peut-être de la passion. Et c'est alors que j'ai entendu : « Je t'aime ». Ça alors ! Je jure que j'ai failli tomber en pâmoison ! Ce Je t'aime, je ne l'ai pas entendu dans le creux de l'oreille, c était beaucoup plus fort que ça : je l'ai entendu par l'esprit, par le corps, par le coeur. Une tendresse infinie qui serait montée comme une mer intérieure pour t'immerger. Et j'ai compris que c'était Dieu qui m'avait submergée et subjuguée. Là, tu ressens un sentiment océanique, et tu ressors en île, tout éclaboussé de bonheur. Alors a commencé entre lui et moi une grande histoire d'amour.
Depuis que je connais Dieu, j'ai beaucoup changé. Oh! de l'extérieur je n'ai pris que quelques centimètres, mais j'ai peuplé mon royaume intérieur de plusieurs milliers de sujets d'intérêt, et je suis bien décidée à ne pas en rester là ! Voilà, voilà avant, je n'étais qu'un petit bout de femme de rien du tout; maintenant, je suis une créature unique, parmi des milliers de milliers. C'est une sacrée métamorphose qui est à la portée de tout le monde, à une condition aimer et se sentir aimé. Pour de vrai, et pour toujours.
Il me rend tellement heureuse, Dieu, que j'aimerais parfois qu'il soit à moi toute seule, comme un fiancé. Ce que j'arrive pas à comprendre c'est qu'il n'appartient à personne et qu'il est à tout le monde. Il est à la fois public et privé, impersonnel et intime, invisible et présent. Mais je crois que c'est mieux comme ça s'il était trop présent, ça ferait des jalousies et des histoires, des sous-entendus et des messes basses, des pleurs et des grincements de dents, des déchirures et des divorces, peut-être même des illusions perdues. On finirait par ne plus y croire, je veux dire par ne plus croire en lui.
Tandis que là, tu comprends, il ne force jamais ton coeur: tu peux lui faire la tête un jour, il ne t'en voudra pas le lendemain C'est un sacré chic type, au fond. Il est là pas seulement quand il a envie d'être là, mais quand on a besoin de lui, même dans les pires moments. Et ça, c'est drôlement rare. Quand il dit Je t'aime, ce n'est jamais du bout des lèvres, c'est à Pleine tendresse, avec tout l'amour du monde et puis l'accent de son pays, et puis aussi sa manière de fabriquer en un clin-Dieu des instants d'éternité.
De temps en temps, j'aimerais passer de l'autre côté, mettre un pied dans le monde invisible, juste pour voir. Mais justement puisque c'est invisible, il n'y a rien à voir ! C'est bizarre, j'ai l'impression qu'il suffirait de se boucher les yeux pour voir autre chose que ce qu'on voit avec les yeux; peut-être bien que le monde invisible, c'est plus beau et plus vrai que le monde visible ! Comment savoir ? Parfois, j'ai envie de bien ranger les tiroirs qui sont dans ma tête, comme s'ils contenaient des messages importants Trier, ne conserver que l'essentiel, faire le vide pour faire un peu plus de place à Dieu, pour m'emplir de divin, quoi ! Je voudrais qu'il m'en fasse voir de toutes les couleurs de l'arc-en ciel, qu'il m'abandonne à moi-même, qu'il fasse semblant de ne pas exister, et puis au dernier moment, au pire moment, qu'il vienne me dire dans le creux de l'oreille : « T'en fais pas, Jade, je suis là ! C'était juste pour voir si tu m'aimais vraiment...
3 B-attitudes :
Il y a 3 B-attitudes : le Beau le Bon et le Bien. Si votre climat intérieur se dégrade, c'est sûr, vous avez un problème de B-attitude.
Un jour, Ralph a voulu créer un groupe de gens heureux : le club de la Bonne humeur. Le plus dur, ça été pour recruter : on était juste que tous les deux, alors que les gens de mauvaise humeur, ils étaient des millions de millions. Au début, évidemment, le club de la bonne humeur attire beaucoup, parce qu'il y fait toujours beau, seulement c'est très, très difficile.
Pas pour y entrer, non : mais pour y rester.
Quand vous vous réveillez le matin, parfois, vous êtes tout ensoleillé de bonheur, tellement que vous rayonnez. Et puis, la journée commence, et vous rencontrez des gens qui ont la tête dans les nuages gris foncé qui filent à la queue-leu-leu. Ils sont si menaçants qu'on a l'impression qu'il suffit de les piquer légèrement pour qu'ils se déchaînent en orages. Alors évidemment, c'est pas facile de rester au beau fixe. Au bout d'un moment, vous êtes découragé. Vous avez l'impression de gâcher vos rayons de tendresse pour rien du tout. Et vous finissez par passer de l'autre côté, du côté des gens de mauvaise humeur. Vous vous dîtes, « après tout, il n'y a pas de raison que je fasse des efforts, puisque personne n'en fait ». C'est drôle : c'est comme s'il y avait plus de plaisir à se faire l'avocat du diable. En fait les maladies sont beaucoup plus faciles à transmettre que les B-attitudes, comme le Beau, le Bon et le Bien. Pourtant, on est tous sous le même ciel, ça devrait suffire pour tendre la main et se faire des tas de sourires qui réchauffent le cœur. Il y a une tentation, mais les gens n'osent pas. Y z-osent pas sourire. Pourtant la règle du bonheur, c'est de toujours garder le sourire. Alors avec Ralph, on décide pendant des jours et des jours de ne pas dire un seul mot vilain, méchant ou mal, et de ne voir que ce qui va bien. Même si on a des gros nuages gris foncés qui planent à l'intérieur. Quand on a du méli mélo dans la tête, quand on est en colère à cause de la grisaille à l'intérieur, il faut dire à M. le Bonheur :
« Pardon de t'avoir blessé. J'ai regardé du mauvais côté ».
Au début c'est très difficile, parce qu'on aimerait se laisser aller dans ses humeurs. Et puis après, c'est drôlement bon : c'est comme le soleil qui commence à chauffer en plein hiver. Même si les autres sont d'un accueil glacial, et bien on reste chaleureux, de toute la chaleur qu'on a accumulée pendant sa cure de bonne humeur.
C'est comme ça qu'on peut dessiner la vie avec du Beau, du Bon et du Bien, et faire qu'elle ressemble à une cathédrale plutôt qu'à une vieille cabane pourrie qui menace tous les jours de s'écrouler.
Un jour, Ralph a voulu créer un groupe de gens heureux : le club de la Bonne humeur. Le plus dur, ça été pour recruter : on était juste que tous les deux, alors que les gens de mauvaise humeur, ils étaient des millions de millions. Au début, évidemment, le club de la bonne humeur attire beaucoup, parce qu'il y fait toujours beau, seulement c'est très, très difficile.
Pas pour y entrer, non : mais pour y rester.
Quand vous vous réveillez le matin, parfois, vous êtes tout ensoleillé de bonheur, tellement que vous rayonnez. Et puis, la journée commence, et vous rencontrez des gens qui ont la tête dans les nuages gris foncé qui filent à la queue-leu-leu. Ils sont si menaçants qu'on a l'impression qu'il suffit de les piquer légèrement pour qu'ils se déchaînent en orages. Alors évidemment, c'est pas facile de rester au beau fixe. Au bout d'un moment, vous êtes découragé. Vous avez l'impression de gâcher vos rayons de tendresse pour rien du tout. Et vous finissez par passer de l'autre côté, du côté des gens de mauvaise humeur. Vous vous dîtes, « après tout, il n'y a pas de raison que je fasse des efforts, puisque personne n'en fait ». C'est drôle : c'est comme s'il y avait plus de plaisir à se faire l'avocat du diable. En fait les maladies sont beaucoup plus faciles à transmettre que les B-attitudes, comme le Beau, le Bon et le Bien. Pourtant, on est tous sous le même ciel, ça devrait suffire pour tendre la main et se faire des tas de sourires qui réchauffent le cœur. Il y a une tentation, mais les gens n'osent pas. Y z-osent pas sourire. Pourtant la règle du bonheur, c'est de toujours garder le sourire. Alors avec Ralph, on décide pendant des jours et des jours de ne pas dire un seul mot vilain, méchant ou mal, et de ne voir que ce qui va bien. Même si on a des gros nuages gris foncés qui planent à l'intérieur. Quand on a du méli mélo dans la tête, quand on est en colère à cause de la grisaille à l'intérieur, il faut dire à M. le Bonheur :
« Pardon de t'avoir blessé. J'ai regardé du mauvais côté ».
Au début c'est très difficile, parce qu'on aimerait se laisser aller dans ses humeurs. Et puis après, c'est drôlement bon : c'est comme le soleil qui commence à chauffer en plein hiver. Même si les autres sont d'un accueil glacial, et bien on reste chaleureux, de toute la chaleur qu'on a accumulée pendant sa cure de bonne humeur.
C'est comme ça qu'on peut dessiner la vie avec du Beau, du Bon et du Bien, et faire qu'elle ressemble à une cathédrale plutôt qu'à une vieille cabane pourrie qui menace tous les jours de s'écrouler.
Dieu on le trouve partout où il y a la lumière.
C'est quoi aimer? - C'est avoir envie de faire plaisir, rien que pour le plaisir de faire plaisir.
Il faut être illuminé de l'intérieur pour éclairer à l'extérieur.
Le sens de la vie? Voici le secret : fais de ton mieux. Puis laisse faire Dieu.
Il y a ce que vous voulez avoir, mais çà c'est votre affaire. Ce qui est beaucoup pllus interressant, c'est ce que vous voulez être.
C'est çà, la liberté de l'homme : le pouvoir de dire oui ou non, d'entretenir ou de laisser périr, de faire fructifier ou de massacrer.
Je leur apprendrai à penser si fort à Dieu que chaque action sera une prière.
Il faut devenir des sources, il faut que les autres aient envie de se désaltérer à notre source.
Il y a énormément de gens qui continuent à vivre sans s'apercevoir qu'ils sont morts. Je veux dire qu'ils existent, mais ils ne vivent pas vraiment. Vivre, c'est pas seulement respirer, bouger, se lever, travailler et aller chercher de l'argent à la banque ! A la fin de votre vie, vous croyez que vous vous en souviendrez de tout ça ?
Bien que vous ayez vécu des milliards de milliards d'instants, eh bien c'est comme si rien ne c'était passé véritablement. Alors, vous vous direz : "C'était donc ça la vie ?" Et ce sera comme si vous n'aviez rien vu passer.
Vous trouvez ça intelligent, vous, d'en arriver là ? Tenez, je suis sûre que vous avez plein de grands projets dans la tête, pas vrai ? Oh! bien sûr, il y a projet et projet. Il y a ce que vous voulez avoir, mais ça c'est votre affaire. Ce qui est beaucoup plus intéressant, c'est ce que vous voulez être. Souvent vous pensez à ce que vous avez toujours voulu faire. Seulement, cet idéal, vous trouvez toutes sortes d'excuses pour pas le réaliser : la force des choses, le manque de temps, les impératifs de la vie quotidienne... Alors vous vous dites : "on verra ça plus tard". Mais qu'est-ce que ça veut dire "plus tard" ? Vous voulez vraiment que je vous le dise ? Eh bien, ça veut dire "jamais" !
Si vous pouvez le faire et que vous ne le faites pas, à quoi ça sert que vous puissiez le faire ? Vous êtes pas plus avancé que celui qui peut pas. Vous êtes même moins avancé. Parce que celui qui ne peut pas, ce n'est pas de sa faute, tandis que vous, c'est que vous gâchez votre talent. C'est comme si vous êtes heureux et que vous le montrez pas : comment les autres, ils peuvent savoir que vous êtes heureux ? C'est comme si vous l'étiez pas !
Vous trouvez ça intelligent, vous, d'en arriver là ? Tenez, je suis sûre que vous avez plein de grands projets dans la tête, pas vrai ? Oh! bien sûr, il y a projet et projet. Il y a ce que vous voulez avoir, mais ça c'est votre affaire. Ce qui est beaucoup plus intéressant, c'est ce que vous voulez être. Souvent vous pensez à ce que vous avez toujours voulu faire. Seulement, cet idéal, vous trouvez toutes sortes d'excuses pour pas le réaliser : la force des choses, le manque de temps, les impératifs de la vie quotidienne... Alors vous vous dites : "on verra ça plus tard". Mais qu'est-ce que ça veut dire "plus tard" ? Vous voulez vraiment que je vous le dise ? Eh bien, ça veut dire "jamais" !
Si vous pouvez le faire et que vous ne le faites pas, à quoi ça sert que vous puissiez le faire ? Vous êtes pas plus avancé que celui qui peut pas. Vous êtes même moins avancé. Parce que celui qui ne peut pas, ce n'est pas de sa faute, tandis que vous, c'est que vous gâchez votre talent. C'est comme si vous êtes heureux et que vous le montrez pas : comment les autres, ils peuvent savoir que vous êtes heureux ? C'est comme si vous l'étiez pas !
Je vais vous dire : le rêve, ça s'use que si on ne s'en sert pas ! Si vous attendez que vos rêves prennent la poussière, eh bien vous serez bientôt un vieil épouvantail plein de toiles d'araignée !
Soit vous vous hissez au-dessus de vous-même pour être à la hauteur, à la hauteur de vos rêves, soit vous restez un p'tit bout d'homme sans intérêt qui fait du terre-à-terre toute sa vie parce qu'il a pas le temps soi-disant de regarder les étoiles...
Vous savez pourquoi les gens, y z'osent pas? Eh bien parce qu'ils ont fait de leur vie un petit filet d'eau. Ils ont peur de manquer, alors ils ouvrent le robinet tout doucement, ils font du goutte-à-goutte pour s'économiser.
Je vais vous dire : Raphaël, c'est un ami à moi. Lui, c'est pas un petit filet d'eau, c'est une vraie cascade ! je lui ai demandé une fois comment il faisait pour avoir tant à dépenser et, à force de se donner, s'il avait pas peur d'être sec. Il a ri aux éclats (...) et puis il m'a tout expliqué :
- Tu as déjà regardé une cascade ? C'est comme une chute et une renaissance perpétuelle. L'eau n'arrête pas de tomber, à profusion. On dirait même que plus elle s'enfuit, et plus elle arrive ! Plus elle dépense d'énergie et de fougue, et plus elle est généreuse ! Plus l'eau s'exprime de manière impulsive et entière, et plus elle est pure ! Eh bien toi, c'est pareil.
Tu as entendu parler des nappes phréatiques ? C'est l'eau de dessous la terre qui alimente les puits et les sources... Eh bien, je crois, moi, qu'on a des sortes de nappes phréatiques qui sillonnent notre être tout entier. Si on ne sait pas libérer la source, eh bien, elle se tarit, et on devient des coeurs secs... C'est pour cette raison qu'il faut devenir des sources pour les autres. Pour pas qu'ils meurent de soif. Bien sûr, on ne s'improvise pas source, on devient. Tu penses peut-être qu'il faut avoir beaucoup d'eau pour en donner. Et là, tu te trompes. Monsieur Saint Exupéry a dit : "Plus tu donnes, plus tu t'enrichis". (...)
Pour résumer la pensée de Raph' : plus on fait les choses gratuitement, et plus on devient riche. Ah bon ! Vous croyez que si je vais voir un marchand, et que je lui dis : "Plus tu donnes, plus tu t'enrichis", il va me prendre au sérieux ? Il va éclater de rire, oui, et il va me dire : "Toi, tu es bien gentille, mais je ne t'emploierais pas comme caissière !"
J'ai bien réfléchi et je me suis dit que ce n'était pas une affaire d'argent, mais une affaire de coeur. C'est vrai qu'on peut faire des choses pour son bon plaisir. Mais le plus grand plaisir... c'est le plaisir de faire plaisir. (...) Raph', il appelle ça la sublime gratuité. Il dit : "A quoi ça sert de thésauriser dans son coeur ? Les sentiments qui ne sont pas donnés sont des sentiments perdus !" Quand on a compris ça, on ne donne plus au goutte-à-goutte, on donne en cascade. Plus les sentiments jaillissent, plus ils arrivent en trombe ! Plus tu libères ta source, et plus son flot grossit !
Plus tu donnes, plus tu t'enrichis... Et si je faisais fortune comme ça ? chiche !... Ca me déplairait pas, moi, de devenir milliardaire en sentiments !
Vous savez pourquoi les gens, y z'osent pas? Eh bien parce qu'ils ont fait de leur vie un petit filet d'eau. Ils ont peur de manquer, alors ils ouvrent le robinet tout doucement, ils font du goutte-à-goutte pour s'économiser.
Je vais vous dire : Raphaël, c'est un ami à moi. Lui, c'est pas un petit filet d'eau, c'est une vraie cascade ! je lui ai demandé une fois comment il faisait pour avoir tant à dépenser et, à force de se donner, s'il avait pas peur d'être sec. Il a ri aux éclats (...) et puis il m'a tout expliqué :
- Tu as déjà regardé une cascade ? C'est comme une chute et une renaissance perpétuelle. L'eau n'arrête pas de tomber, à profusion. On dirait même que plus elle s'enfuit, et plus elle arrive ! Plus elle dépense d'énergie et de fougue, et plus elle est généreuse ! Plus l'eau s'exprime de manière impulsive et entière, et plus elle est pure ! Eh bien toi, c'est pareil.
Tu as entendu parler des nappes phréatiques ? C'est l'eau de dessous la terre qui alimente les puits et les sources... Eh bien, je crois, moi, qu'on a des sortes de nappes phréatiques qui sillonnent notre être tout entier. Si on ne sait pas libérer la source, eh bien, elle se tarit, et on devient des coeurs secs... C'est pour cette raison qu'il faut devenir des sources pour les autres. Pour pas qu'ils meurent de soif. Bien sûr, on ne s'improvise pas source, on devient. Tu penses peut-être qu'il faut avoir beaucoup d'eau pour en donner. Et là, tu te trompes. Monsieur Saint Exupéry a dit : "Plus tu donnes, plus tu t'enrichis". (...)
Pour résumer la pensée de Raph' : plus on fait les choses gratuitement, et plus on devient riche. Ah bon ! Vous croyez que si je vais voir un marchand, et que je lui dis : "Plus tu donnes, plus tu t'enrichis", il va me prendre au sérieux ? Il va éclater de rire, oui, et il va me dire : "Toi, tu es bien gentille, mais je ne t'emploierais pas comme caissière !"
J'ai bien réfléchi et je me suis dit que ce n'était pas une affaire d'argent, mais une affaire de coeur. C'est vrai qu'on peut faire des choses pour son bon plaisir. Mais le plus grand plaisir... c'est le plaisir de faire plaisir. (...) Raph', il appelle ça la sublime gratuité. Il dit : "A quoi ça sert de thésauriser dans son coeur ? Les sentiments qui ne sont pas donnés sont des sentiments perdus !" Quand on a compris ça, on ne donne plus au goutte-à-goutte, on donne en cascade. Plus les sentiments jaillissent, plus ils arrivent en trombe ! Plus tu libères ta source, et plus son flot grossit !
Plus tu donnes, plus tu t'enrichis... Et si je faisais fortune comme ça ? chiche !... Ca me déplairait pas, moi, de devenir milliardaire en sentiments !
Tout le mystère de la vie est dans tous les yeux. Il suffit de les exercer à percer l’apparence des choses. Et dis-toi bien que lorsque l’univers te paraît s’assombrir, ce n’est pas parce que les portes se ferment devant toi, mais parce que ton regard se dérobe à la lumière.
Ca m’arrive le matin de me réveiller avec des gros nuages gris foncé dans la tête, impossibles à chasser ; parfois même ils déclenchent des orages terribles qui débordent par les yeux. (...) Il pleure dans mon cœur et je ne sais même pas pourquoi ! Ca vient comme ça, tout seul, c’est comme si on était tout chiffonné de l’intérieur, avec le cœur froissé et les yeux si brouillés qu’on fait des omelettes d’idées ! C’est comme l’enthousiasme, on sait pas d’où ça vient. A une nuance près : l’enthousiasme, ça aide à inventer le bonheur, et c’est rudement bon ; tandis que la tristesse, c’est parfois comme le mauvais temps qui s’installe, on a l’impression que le soleil a disparu pour toujours !
Maman rit quand je lui parle de mes nuages gris foncé. Je ne sais pas comment elle fait, elle est toujours gaie. Si c’était un pays, ce serait un pays du sud, où il fait beau quand ailleurs il pleut. Quand elle me parle, ça libère de grands espaces de ciel bleu : en un rien de temps, elle vous badigeonne l’imaginaire avec des couleurs gaies. Ca vous réchauffe d’un coup, là où il faisait froid dans le dedans de soi.
- « On a tous des jours de pluie. Mais cela ne change rien au paysage. Regarde par la fenêtre... Tu vois ce paysage. il est plongé dans la nuit, demain il sera baigné de lumière. Et puis il y aura l'automne, et la neige, puis les fleurs s'épanouiront à nouveau, et enfin on retrouvera la chaleur de l'été. Qu'est ce qui aura changé ? Tout. Rien.
Eh bien, notre paysage intérieur, c'est un peu pareil : il y a des climats changeants, des pressions fluctuantes, des saisons qui se succèdent, des cycles et des rythmes, de la pluie et du beau temps. Il y a une perpétuelle métamorphose, et cependant rien ne change. C'est toujours le même paysage. Tu es toujours toi. Il faut t'accepter pareillement, sous la neige et sous le soleil. »
Ce qui est bien avec maman, c’est qu’elle apprend à contempler la beauté même quand il fait pas beau : j’ai compris comme ça qu’une personne, c'est un peu comme un paysage. Si vous l'aimez vraiment, vous n'avez pas besoin qu'elle soit tout le temps au beau fixe pour l'aimer.
Un jour, je me promenais sous un p’tit nuage gris foncé. C'était drôle, parce que j'avais l'impression qu'il me suivait, comme un cerf-volant, comme s'il était relié à moi par un fil invisible. Au bout d'un moment, naturellement, il s'est créé une certaine complicité entre nous, de sorte que ce nuage gris foncé, j'ai fini par le trouver beau et par l'aimer. On les voit autrement, les choses, quand on découvre leur beauté. C'est alors que je me suis aperçue qu'un côté du nuage gris foncé, le côté tourné vers le haut, était toujours illuminé par le soleil. Il pleut dessous, mais là-haut, c'est toujours le grand beau. (...)
Maman rit quand je lui parle de mes nuages gris foncé. Je ne sais pas comment elle fait, elle est toujours gaie. Si c’était un pays, ce serait un pays du sud, où il fait beau quand ailleurs il pleut. Quand elle me parle, ça libère de grands espaces de ciel bleu : en un rien de temps, elle vous badigeonne l’imaginaire avec des couleurs gaies. Ca vous réchauffe d’un coup, là où il faisait froid dans le dedans de soi.
- « On a tous des jours de pluie. Mais cela ne change rien au paysage. Regarde par la fenêtre... Tu vois ce paysage. il est plongé dans la nuit, demain il sera baigné de lumière. Et puis il y aura l'automne, et la neige, puis les fleurs s'épanouiront à nouveau, et enfin on retrouvera la chaleur de l'été. Qu'est ce qui aura changé ? Tout. Rien.
Eh bien, notre paysage intérieur, c'est un peu pareil : il y a des climats changeants, des pressions fluctuantes, des saisons qui se succèdent, des cycles et des rythmes, de la pluie et du beau temps. Il y a une perpétuelle métamorphose, et cependant rien ne change. C'est toujours le même paysage. Tu es toujours toi. Il faut t'accepter pareillement, sous la neige et sous le soleil. »
Ce qui est bien avec maman, c’est qu’elle apprend à contempler la beauté même quand il fait pas beau : j’ai compris comme ça qu’une personne, c'est un peu comme un paysage. Si vous l'aimez vraiment, vous n'avez pas besoin qu'elle soit tout le temps au beau fixe pour l'aimer.
Un jour, je me promenais sous un p’tit nuage gris foncé. C'était drôle, parce que j'avais l'impression qu'il me suivait, comme un cerf-volant, comme s'il était relié à moi par un fil invisible. Au bout d'un moment, naturellement, il s'est créé une certaine complicité entre nous, de sorte que ce nuage gris foncé, j'ai fini par le trouver beau et par l'aimer. On les voit autrement, les choses, quand on découvre leur beauté. C'est alors que je me suis aperçue qu'un côté du nuage gris foncé, le côté tourné vers le haut, était toujours illuminé par le soleil. Il pleut dessous, mais là-haut, c'est toujours le grand beau. (...)
Nous, c'est un peu pareil : notre esprit peut rester au beau fixe s'il est tourné vers le haut (...). Si on sait regarder le dessus du dedans, on n'est jamais sens dessus dessous !
Tu sais, ça m'est déjà arrivé d'être bien malheureuse. Eh bien, je me suis aperçue que la seule façon de chasser le brouillard qui plane à l'intérieur, c’est de faire briller un moment des rayons de sourire. Tu me diras : c'est difficile de sourire quand on est malheureux. En fait, on apprend. Et on s'aperçoit vite qu'il est encore plus difficile d'être malheureux quand on sourit.
Tu sais, ça m'est déjà arrivé d'être bien malheureuse. Eh bien, je me suis aperçue que la seule façon de chasser le brouillard qui plane à l'intérieur, c’est de faire briller un moment des rayons de sourire. Tu me diras : c'est difficile de sourire quand on est malheureux. En fait, on apprend. Et on s'aperçoit vite qu'il est encore plus difficile d'être malheureux quand on sourit.
Alors n'hésitez pas à le lire et dites moi ce que vous en pensez !
Moi j'ai été touchée. et je n'ai pas trouvé mieux que de vous faire partager quelques extraits.
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